Le projet du grand port d’El Hamdania est toujours d’actualité
Le projet du grand port commercial du centre est visiblement toujours d’actualité malgré la conjoncture financière difficile du pays. En effet, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, a réitéré samedi à Tipaza l’attachement du gouvernement à la réalisation du projet du port commercial centre d’El Hamdania (Cherchell). Considéré comme l’un des plus grands projets en Algérie, ce port destiné au transport de marchandises est appelé a être un pôle de développement économique d’importance, après son raccordement aux réseaux ferroviaire et aux autoroutes l’habilitant ainsi aux échanges commerciaux avec l’Afrique. En vertu d`un protocole d’entente conclu le 17 janvier 2016, le méga port sera construit par une société de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et de deux (2) compagnies chinoises CSCEC (China state construction corporation) et CHEC (China harbour engineering company).
Estimé à 3,3 milliards de dollars, cette infrastructure portuaire sera financée dans le cadre d’un crédit chinois à long terme. Le futur port d’El Hamdania sera réalisé dans un délai de sept (7) ans mais sera progressivement mis en service dans quatre ans avec l`entrée d’une compagnie chinoise, Shanghai Ports, qui assurera son exploitation, avait déclaré le directeur des ports au ministère des Transports lors de la signature. Avec 20 mètres de tirant d’eau (hauteur de la partie immergée d’un bateau), ce port en eau profonde sera réalisé non seulement pour le commerce national par voie maritime, mais aussi en tant que « hub » pour les échanges au niveau régional.
A cet effet, il disposera de 23 quais d’une capacité de traitement de 6,5 millions de conteneurs et de 25,7 millions de tonnes/an de marchandises. Le port d`El Hamdania sera aussi un pôle de développement industriel, relié aux réseaux ferroviaire et autoroutier et bénéficiant, dans sa proximité immédiate, de deux sites totalisant 2.000 hectares destinés à accueillir des projets industriels.Lors du Conseil des ministres tenu en décembre 2016, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait chargé le gouvernement de réaliser ce projet dans le cadre d`un partenariat associant, selon la règle 51/49%, des entreprises algériennes publiques et privées et « un partenaire étranger de renom, capable de contribuer au financement de cette réalisation et à sa gestion future », rappelle-t-on.