L’Algérie se félicite de la rencontre entre Sarraj et Haftar à Paris
La rencontre du président du conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale libyen, Faiz Sarraj avec le maréchal Khalifa Haftar à Paris sous les auspices du président français, Emmanuel Macron, a suscité les interrogations des observateurs diplomatiques. Si l’Italie a montré des signes d’irritation, l’Algérie n’a pas jugé bon de réagir à chaud et a préféré attendre la venue de Faiz Sarraj à Alger pour se prononcer. C’est désormais chose faite. A l’occasion de la visite du chef du gouvernement libyen à Alger durant laquelle il a été reçu par le premier ministre Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a salué officiellement la rencontre des deux principaux rivaux du conflit libyen à Paris.
En marge de cette rencontre, M.Sarraj a exposé les « prochaines échéances liées à l’approfondissement du dialogue inter-libyen. Il a, à cette occasion, rendu hommage au Président de la République pour intérêt particulier qu’il porte au règlement de la crise dans son pays et les efforts constants que Algérie ne cesse de déployer dans l’accompagnement des parties libyennes dans leur quête d’une solution politique fondée sur le dialogue et la réconciliation nationale », note la même source. M. Tebboune a, pour sa part, « salué les récentes rencontres intervenues entre les différentes parties libyennes, notamment entre le Président Faiz Sarraj et le Marechal Khalifa Haftar, que l’Algérie considère comme des développements positifs susceptibles de faire aboutir le processus conduisant à une solution politique, inclusive et durable, à la crise qui affecte ce pays frère et voisin », ajoute le communiqué.
Pour les observateurs, la position algérienne est assez réaliste. Même si elle se méfie de l’ingérence française dans le conflit libyen, l’Algérie n’a aucun moyen de s’y opposer sur le terrain dans la mesure où les parties libyennes sont elles-mêmes demandeuses de la médiation française. L’Algérie ne peut que suivre de près les développements sécuritaires et diplomatiques du dossier libyen en essayant de ne pas trop se laisser distancer par les autres intervenants régionaux et internationaux dans un pays avec lequel elle partage un millier de kilomètres de frontière commune (APS)