L’Algérie condamne les attaques terroristes contre la Minusma au Mali
L’Algérie a condamné mercredi « avec force » les deux attaques terroristes distinctes qui ont ciblé la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Douentza et à Tombouctou, a indiqué mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE), Abdelaziz Benali-Cherif. « Nous condamnons avec force les deux attaques terroristes perpétrées contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Douentza et à Tombouctou (Mali), dans lesquelles l’on a déploré plusieurs morts et de nombreux blessés », a-t-il affirmé dans une déclaration à l’APS.
Le porte-parole du MAE a présenté les condoléances de l’Algérie aux familles des victimes et au personnel de la MINUSMA « dont nous saluons la contribution au processus de paix au Mali, et assurons de notre solidarité le gouvernement et le peuple du Mali frère ». « Nous réitérons notre disponibilité à accompagner le Mali et son peuple dans leurs efforts visant à assurer les conditions d’un retour à la stabilité et à s’engager sur la voie du développement, de la prospérité et de la paix, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger », a conclu M. Benali-Cherif.
Ce n’est pas un hasard si le communiqué du Ministère des affaires étrangères algérien insiste sur la nécessité de la préservation et de l’application de « l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger », estiment des sources diplomatiques. En effet, les attaques terroristes ciblant des éléments de la MINUSMA au Mali ont eu lieu comme par hasard au moment où les chefs d’état-major des pays du CEMOC (Algérie, Mali, Niger, Mauritanie) étaient réunis à Nouakchott pour échanger leurs points de vue et renforcer leur coopération en matière de lutte antiterroriste. La France qui voit d’un mauvais oeil toute initiative africaine indépendante cherche à torpiller le CEMOC auquel elle préfère le G5, une force régionale composée de 5 pays de la région (Mali, Niger, Mauritanie, Tchad, Burkina Faso) qu’elle a créée récemment sous son contrôle.