L’apparition de Belkhadem ne plaît pas au lobby pro-français
Les positions politiques de l’ancien secrétaire général du FLN et ancien premier ministre, Abdelaziz Belkhadem, sur les questions centrales qui interpellent les Algériens, avec à leur tête la question de la Palestine et d’El Qods ne sont un secret pour personne. Même si Abdelaziz Belkhadem a payé de son poste la rivalité que certains ont cherché à créer entre lui et le président Bouteflika à la veille des élections de 2014, les observateurs s’accordent à dire qu’Abdelaziz Belkhadem a été victime des manoeuvres d’un lobby pro-français qui continue à bénéficier d’une grande influence au sein de l’Etat algérien.
La réapparition d’Abdelaziz Belkhadem dans le cadre de la mobilisation que connaît la société algérienne autour de la question d’El Qods n’a pas échappé aux observateurs politiques qui estiment que cette personnalité a toutes les qualités pour créer un front uni dans lequel pourraient se reconnaître toutes les forces vives du pays. Dans un récent entretien accordé à la chaîne El Bilad TV, le leader des islamistes algériens, Abderrazak Makri, a reconnu qu’Abdelaziz Belkhadem est une des rares personnalités au sein de la direction du FLN qui soit irréprochable quand il s’agit de défendre les constantes nationales et la cause palestinienne.
Mais si l’apparition d’Abdelaziz Belkhadem semble avoir été bien reçue par une large frange de l’opinion publique algérienne qui apprécie ses positions nationales dans les moments difficiles, ce n’est pas le cas pour tout le monde et notamment pour le lobby français et ses divers relais dans le monde des affaires, la classe politique et la société civile. La dernière sortie médiatique du secrétaire général du FLN, le sénile Djamel Ould Abbes qui a déclaré que « Belkhadem est mon ami mais nous devons remettre la direction du FLN aux jeunes» n’a pas échappé aux observateurs. Pour ces derniers, la déclaration d’Ould Abbes reflète la position d’un clan au sein du pouvoir qui craint le retour politique d’Abdelaziz Belkhadem. Pour les observateurs, l’argument du « rajeunissement » utilisé par Ould Abbes n’est qu’un faux prétexte puisque ceux qui prétendent vouloir « rajeunir » la direction du FLN sont ceux là mêmes qui se cachent, depuis plusieurs années, derrière un président vieux et malade pour tirer les ficelles avec la complicité de certaines capitales étrangères.