Guterres pointe du doigt les conflits et le changement climatique en Afrique
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré samedi que les conflits et le changement climatique étaient les causes majeures de la pauvreté et de la faim en Afrique et qu’il s’agissait là de phénomènes souvent interdépendants. « La faim dans le monde augmente et l’Afrique a le taux de famine le plus élevé au monde », a-t-il déploré lors d’une réunion de haut niveau en marge du 30e sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, dont le thème est « Mettre fin à la faim en Afrique ». « L’agriculture et (…) l’élevage en Afrique sont menacés par les conflits et les changements climatiques », a poursuivi M. Guterres selon qui « les chocs climatiques, la dégradation de l’environnement, l’effondrement des prix des cultures et du bétail et les conflits sont interdépendants ». La majorité des personnes sous-alimentées en Afrique vivent dans des pays touchés par les conflits, a-t-il observé.
M. Guterres a également exhorté les gouvernements africains, l’UA et l’ONU à renforcer leur engagement à promouvoir la paix et les droits de l’Homme afin d’éradiquer la pauvreté et la faim. Pour lui, une telle promotion permettrait de créer un développement durable. Il a, par ailleurs, souligné la nécessité d’encourager l’adaptation au changement climatique en tant que partie intégrante de la prévention de la pauvreté et d’accorder une attention particulière à l’agriculture durable et aux moyens d’existence pastoraux et semi-pastoraux.
Lors de cette réunion, le président guinéen Alpha Condé, par ailleurs président en exercice sortant de l’UA, a souligné que la faim et la pauvreté affectant la population africaine sont « en contradiction avec notre aspiration à développer notre continent ». Il a préconisé à ce titre le renforcement des investissements dans le développement durable et les ressources animales pour améliorer la sécurité alimentaire et le niveau de vie des populations et favoriser la stabilité au continent (APS)