Le président de l’Union africaine appelle à accélérer les réformes institutionnelles
Près de 17 ans après la transformation de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en Union africaine (UA) en 2001, les dirigeants africains réunis à Addis Abeba à l’occasion du 30eme sommet de l’Union africaine, s’attellent à lancer des réformes institutionnelles à même de donner un second souffle à l’organisation continentale. Le président ougandais, Paul Kagamé qui a pris la tête de l’Union africaine pour un mandat d’un an, succédant au guinéen Alpha Condé, dans le cadre de la présidence tournante, a fait de la réforme des institutions de l’organisation son cheval de bataille, après avoir été chargé de lancer ce vaste chantier par ses pairs africains en juillet 2016 à Kigali lors du 27è sommet de l’UA. Selon le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, un des éléments clés de la réforme porte sur l’autonomie financière de l’UA, qui est une nécessité incontournable.
A l’ouverture des travaux du 30ème sommet de l’UA, M. Moussa Faki Mahamat, a appelé à accélérer les réformes de l’UA afin que cette dernière puisse répondre aux aspirations du continent en matière de paix et de développement. Il avait insisté lors du précédent sommet de l’UA en juillet que cette réforme devrait mise en oeuvre, affirmant que l’année 2018 devrait être dans l’histoire de notre organisation la date de sa renaissance. Parmi les sujets abordés figurent la clarification des taches des institutions en faisant la divisions du travail entre la Commission africaine et les autres communautés régionales afin d’éviter un chevauchement dans l’accomplissement de leurs actions. A ce propos, le chef de la Commission de l’UA avait souligné que cette réforme en cours accorde une importance capitale aux Communautés économiques régionales, qui sont selon lui, des piliers de l’Union.
Il est également question de l’indépendance financière de l’Union africaine, pour cela les Etats membres devront financer près de 40% du budget programme de l’organisation en 2018 contre moins de 5% en 2015. Le budget de l’UA en 2017 a été financé par des donateurs étrangers à hauteur de 73%. Pour contribuer au financement, une taxe de 0,2 % sur les importations éligibles avait été instaurée. Le chef de la Commission africaine s’est félicité que 21 Etats membres ont déjà commencé à appliquer cette mesure et a réitéré son appel au pays qui ne l’ont pas encore fait à se joindre au processus. Un autre point qui ne fait pas toujours l’unanimité au sein de l’Union est celui de l’établissement d’une troïka de dirigeants pour représenter l’UA lors de sommets avec ses partenaires (APS)