Plus de 16 000 migrants évacués de Libye par l’ONU, l’UE et l’UA
Plus de 16.000 personnes ont été évacuées de Libye grâce aux initiatives mises en place par la task-force conjointe de l’Union européenne (UE), l’Union africaine (UA) et les Nations unies (NU), chargée d’améliorer la situation des migrants dans ce pays, ont annoncé les trois institutions dans un communiqué commun. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a aidé 15.000 migrants à rentrer chez eux depuis la Libye grâce au programme de retour humanitaire volontaire, avec le soutien de l’UE et la coopération active de l’UA, ont-elles précisé. En 2017, 19.370 migrants ont regagné leur pays d’origine grâce au programme de retour humanitaires volontaire.
De son côté, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a évacué plus de 1.300 réfugiés depuis la Libye dans le cadre de son nouveau mécanisme de transit et d’évacuation d’urgence. »Cela correspond aux objectifs annoncés lors de la réunion du groupe de travail » tenue le 14 décembre dernier à Bruxelles, ont affirmé les institutions onusienne, africaine et européenne. L’UE a annoncé, par ailleurs, un programme supplémentaire d’un montant de 115 millions d’euros pour soutenir les travaux de la task-force conjointe et qui sera mis en oeuvre par l’OIM et le HCR. Les nouveaux programmes visent à « assurer la protection des migrants et des réfugiés en Libye », ainsi qu’à « aider à l’évacuation de 3.800 personnes supplémentaires » ayant besoin d’une protection internationale, selon la même source. « Les nouvelles mesures contribueront davantage à la réintégration des migrants dans leur pays d’origine et amélioreront l’aide aux migrants dans la région du Sahel et dans le bassin du lac Tchad ».
Le groupe de travail commun soutient que les retours humanitaires « volontaires » des migrants vers leurs pays d’origine et la réinstallation des réfugiés de Libye ont été « considérablement renforcés » grâce aux mesures concrètes prises par le groupe de travail afin de remédier à la situation dramatique dans laquelle se trouvent actuellement migrants et réfugiés sur le territoire libyen. Pour rappel, cette évacuation fait suite à la campagne déclenchée contre les mauvais traitements subis par des migrants subsahariens en Libye. Cependant, cette opération « humanitaire » est aussi dictée par les craintes qu’une partie de ces migrants risquent d’aller renforcer les groupes armés disséminés à l’est et au sud de la Libye quand ils ne cherchent pas à tout simplement à rejoindre l’Europe.