Ahmed Ouyahia bientôt remplacé par Tayeb Louh à la tête du gouvernement ?
Ahmed Ouyahia sera-t-il poussé vers la sortie ? Il semble que les échecs répétés du gouvernement dans la gestion de plusieurs dossiers sensibles aient poussé les décideurs à envisager un changement à la tête du gouvernement accompagné d’un remaniement ministériel. Plusieurs ministres du gouvernement perdraient leur poste et plusieurs anciens ministres seront de retour au gouvernement aux côtés de nouvelles têtes qui marquent leur entrée au gouvernement pour la première fois.
Selon une source officieuse, c’est l’actuel ministre de la Justice et garde des sceaux, Tayeb Louh, réputé proche du cercle présidentiel, qui prendra la place d’Ahmed Ouyahia à la tête du gouvernement. L’actuel ministre de l’intérieur, Noureddine Bedoui sera nommé directeur du cabinet à la Présidence de la république avec rang de ministre. Le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah gardera le poste stratégique de vice-ministre de la défense nationale. Le ministère de l’intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire reviendra à Abdelghani Zaalane. Une bonne nouvelle, Nouria Benghabrit devrait quitter le gouvernement, elle sera remplacée au poste de ministre de l’éducation nationale par l’actuel ministre de la Formation professionnelle, Mohamed Mebarki. Houda Feraoun héritera du ministère de la Formation professionnelle. Youcef Yousfi signera son retour à la tête du ministère de l’énergie qu’il avait dirigé quelques années auparavant. Idem pour Nadia Labidi qui devrait retrouver son poste à la tête du ministère de la culture. Les ministres de la santé et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique seront remplacés respectivement par Belgacem Sletnaia et Salah Eddine Dahmouni. Amar Tou reviendrait au gouvernement à la tête d’un super-ministère regroupant les travaux publics et les transports. Le ministère sensible de l’habitat et de la Ville sera occupé par un nouveau ministre, Mohamed Belhadi.
Si ces informations venaient à se confirmer, les observateurs y voient la reconduction des équilibres qui ont présidé jusqu’ici au système politique et administratif algérien. Des proches du cercle présidentiel se retouvent à des postes clé. Cependant, d’autres clans sont également représentés dans le gouvernement et ont réussi à arracher des ministères stratégiques comme le ministère de l’énergie. Aux dernières nouvelles, il semble que la guerre des clans continue jusqu’à la validation définitive de la liste des membres du gouvernement qui sera annoncée officiellement dans les jours qui viennent. Si personne ne regrettera le départ d’Ahmed Ouyahia et de Nouria Benghabrit dont les méthodes cassantes ont contribué à envenimer le climat social, les observateurs espèrent que quel que soit le nouveau gouvernement qui sera annoncé dans les prochains jours, il se donnera la peine de rencontrer tous les partenaires sociaux sans exclusive en vue de trouver des solutions consensuelles aux problèmes des citoyens.