Un nouveau patron à la tête de la gendarmerie nationale
L’affaire de la cocaïne continue de provoquer des ondes de choc au sommet de l’Etat. Après le limogeage du directeur général de la sûreté nationale, c’est au tour du commandant de la gendarmerie nationale de se voir remercié. Le Général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, Vice-Ministre de la Défense nationale, Chef d’Etat-Major de l’Armée Nationale Populaire a présidé, mercredi à Alger, la cérémonie de passation de pouvoirs et l’installation du Général Ghali Belekcir en tant que nouveau Commandant de la Gendarmerie Nationale en succession au Général-Major Menad Nouba, indique un communiqué du ministère de la défense nationale. Auparavant, un communiqué de la présidence de la république indiquait qu’il a été mis fin aux fonctions du commandant de la gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba.
Le communiqué ne précise pas les raisons qui ont conduit au limogeage du chef de la gendarmerie nationale. Mais le fait que ce limogeage survienne une semaine après celui du directeur général de la sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, n’a pas manqué de créer un rapprochement avec l’affaire de la saisie de 700 kilogrammes de cocaïne qui a défrayé la chronique et qui est devenue une affaire d’Etat. L’ancien commandant de la gendarmerie nationale a-t-il fait preuve d’un manquement quelconque dans cette affaire ? Ou bien s’agit-il d’un nouvel épisode dans la guerre que se livrent les différents clans dans la perspective des présidentielles de 2019 ?
En effet, certains observateurs indiquent que le chef de l’armée algérienne, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah aurait exploité cette affaire pour avoir la tête de ses adversaires au sein de l’appareil militaire et sécuritaire. Le général-major Menad Nouba n’est pas le seul à faire les frais du nettoyage qui a lieu au sommet des appareils de l’Etat puisque deux autres généraux au ministère de la défense nationale auraient été limogés en même temps. Il s’agit du général-major Boudjemaa Boudouaour qui dirigeait les services des Finances au sein du MDN et du général major Mokdad Benziane qui assurait la direction du personnel. Aucune information officielle n’a filtré sur les raisons qui ont conduit à ces limogeages.