Ahmed Ouyahia s’attaque au mouvement social de Djelfa et Ouargla
Ce n’est pas une nouveauté. Le personnage nous a habitués par le passé à ses sorties médiatiques indignes d’un homme d’Etat. Après avoir dénigré et diffamé le mouvement des médecins résidents et des enseignants, le voilà qu’il récidive en s’attaquant cette fois-ci au mouvement de protestation sociale des jeunes des wilayas de Djelfa et de Ouargla.
Concernant le mouvement de protestation sociale des jeunes de la wilaya de Djelfa, Ahmed Ouyahia a tenté de minimiser l’ampleur du mouvement qui a accueilli comme il se doit la délégation ministérielle qui est venue se recueillir à la mémoire du défunt colonel Ahmed Bencherif plusieurs jours après son enterrement. Selon lui, il ne s’agirait que de quelques jeunes qui n’engagent pas la famille Bencherif. Les images de la marche de dimanche constituent une cinglante réponse aux déclarations mensongères du premier ministre. Le sentiment d’injustice habite des milliers et des milliers des jeunes et ce sentiment d’injustice est le fruit de la politique discriminatoire, régionaliste et sectaire suivie par monsieur Ouyahia et consorts depuis des décennies.
Pour ce qui est du mouvement de protestation sociale des jeunes de la wilaya de Ouargla, le premier ministre s’est permis de revenir sur l’empêchement du spectacle rai en prétendant que ce n’est pas en semant des troubles et l’anarchie qu’on résoudra les problèmes. Il s’agit d’une diffamation pure et simple. Le mouvement de protestation sociale des jeunes de Ouargla a été pacifique et aucun observateur n’a parlé d’un quelconque trouble. Les citoyens ont le droit de boycotter un spectacle s’ils estiment que les pouvoirs publics devraient consacrer cet argent à d’autres œuvres jugées prioritaires. Certes, les citoyens de Ouargla ont eu le malheur d’organiser une prière collective en plein air et c’est peut-être là leur grand tort aux yeux de nos gouvernants et de leurs supplétifs des médias aux ordres de la mafia politico-financière. Il faut excuser les citoyens de Ouargla, ils ne savaient pas qu’effectuer une prière collective dans un espace public était malvenu dans un pays qui continue de professer dans sa constitution que « l’islam est la religion de l’Etat ».