Bouteflika désigne Tayeb Belaïz à la tête du Conseil constitutionnel
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a désigné dimanche, Tayeb Belaïz, à la tête du Conseil constitutionnel, en remplacement du défunt Mourad Medelci. Cette nomination intervient conformément à l’article 183 de la Constitution de 2016 qui stipule que « Le président de la République désigne, pour un mandat unique de 8 ans le président et le vice-président du Conseil constitutionnel ». M. Bélaïz avait occupé déjà ce poste avant d’être nommé, entre 2013 à 2015, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales.
Né le 21 août 1948 à Maghnia (Tlemcen), M. Bélaïz a débuté sa carrière professionnelle au sein des services extérieurs du ministère de l’Intérieur, avant de rejoindre le secteur de la justice en occupant d’abord le poste de magistrat pendant 25 ans, puis celui de président de la Cour d’Oran et de Sidi Bel Abbès ainsi que celui de conseiller à la Cour suprême. En 2002, M. Bélaïz est nommé ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale, et en 2003, ministre de la Justice. Avant cette nomination à la tête du Conseil constitutionnel, il occupait le poste de ministre d’Etat, conseiller spécial du président de la République.
Avec la nomination d’un proche du président Abdelaziz Bouteflika à la tête de cet organe chargé notamment de valider les résultats de l’élection présidentielle et de donner son avis sur la constitutionnalité des lois, les observateurs estiment qu’il s’agit là d’un autre signe que le cinquième mandat est en marche et que le pouvoir pourra compter sur le Conseil constitutionnel lorsqu’il va s’atteler à la mise en oeuvre des réformes promises par le président Bouteflika dans le cadre de la « conférence nationale inclusive » qui sera convoquée au lendemain de l’élection présidentielle d’avril 2019 (Algérie solidaire)