Abdelaziz Belaïd dénonce une violation de la Constitution
La décision du président Bouteflika de reporter l’élection présidentielle a fait réagir le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd qui s’est porté candidat à l’élection prédidentielle du 18 avril. Premier à réagir au message du président Bouteflika, Abdelaziz Belaïd, a déclaré qu’il s’agit d’une « violation de la Constitution ». En effet, le report de l’élection présidentielle dans les conditions fixées par le président Bouteflika revient à prolonger d’un an le quatrième mandat du président Bouteflika.
Abdelaziz Belaid fait référence au fait que la Constitution algérienne ne prévoit pas de prolongation du mandat présidentiel en dehors des cas exceptionnels de « danger imminent sur la nation » ou de « l’état de guerre ». Comment le pouvoir algérien a-t-il pu recourir à cette prolongation du quatrième mandat sans passer par le Conseil constitutionnel et par les procédures prévues à cet effet ?
Pour les observateurs, la position exprimée par Abdelaziz Belaid est tout à fait pertinente au regard du droit. Une lecture sereine de la Constitution algérienne est sans appel : le pouvoir algérien vient de faire une entorse à cette Constitution et ce, avec le soutien ouvert de la France dont le ministre des affaires étrangères vient de saluer le président Bouteflika pour sa décision de reporter l’élection présidentielle sans prendre la peine de vérifier si cela était constitutionnel ou non.
Mustapha Senhadji