Lakhdar Brahimi échoue avant de commencer
Dans plusieurs wilayas, notamment à l’ouest du pays, Lakhdar Brahimi, n’a pas été épargné par les manifestants qui ont conspué son nom au même titre que ceux de plusieurs personnalités indésirables comme le frère du président, Saïd Bouteflika. Même si rien n’a été officiellement confirmé à ce stade, Lakhdar Brahimi est donné par les médias comme étant le futur président de la « Conférence nationale inclusive » promise par le pouvoir.
Les réactions des citoyens algériens à sa première sortie médiatique et les manifestations populaires de ce vendredi ne laissent pas indifférent M. Brahimi, un personnage âgé de 85 ans, complètement coupé des réalités de la société algérienne depuis près de trente ans. Certaines sources n’hésitent pas à avancer que Lakhdar Brahimi est en passe de jeter l’éponge. Cette information est très plausible si on la met en relation avec la dernière déclaration de M. Brahimi affirmant qu’il n’a pas été sollicité pour présider la Conférence nationale.
Outre son âge avancé et son éloignement de la société algérienne, de nombreux citoyens algériens reprochent à Lakhdar Brahimi sa proximité avec des cercles étrangers responsables du malheur de plusieurs peuples arabes et musulmans. Les Algériens, qui n’oublient pas son rôle au lendemain de l’arrêt du processus électoral en Algérie en janvier 1992 au service de la clique Nezzar-Touati et des élites minoritaires qui ont fait appel à l’armée, se rappellent que Lakhdar Brahimi a été au service des Américains et des Saoudiens à chaque fois qu’ils ont eu besoin de ses services au Liban, en Afghanistan, en Irak et en Syrie. Cela suffit à discréditer ce soi-disant « grand diplomate » comme aiment à le présenter les médias arabes et algériens.
Mustapha Senhadji