L’université de Tizi Ouzou autorise une visioconférence de Ferhat Mehenni !
Les autorités de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou viennent de commettre un acte qui risque de ne pas rester sans conséquences. En effet, elles n’ont pas hésité à autoriser le président du mouvement séparatiste dénommé MAK, Ferhat Mehenni, à donner une conférence via internet dans le cadre d’une activité officielle qui s’adresse aux étudiants de l’université. Le titre de la conférence révèle l’ampleur de la provocation : « Le combat kabyle contre le colonialisme algérien« . Cet acte provocateur qui relève de l’incitation à la haine raciale et qui est à ce titre passible de poursuites pénales dans n’importe quel pays qui se respecte a provoqué l’indignation de nombreux citoyens sur les réseaux sociaux. Parmi les associations, notons la prompte réaction de l’Union générale des étudiants libre, un syndicat estudiantin très actif sur les campus algériens.
Le mouvement Azm, qui s’est créé récemment dans le sillage du mouvement du 22 février, a également réagi en dénonçant cette provocation et en appelant les autorités à sévir contre tous les responsables qui ont autorisé ce forfait. Parmi les personnalités de la société civile, notons la réaction de Abdelhafid Milat, le coordinateur national du Conseil national des professeurs de l’enseignement supérieur (CNES), qui a déclaré sur sa page Facebook que ce qui s’est produit à l’université de Tizi Ouzou représente un acte très grave et dépasse toutes les lignes rouges. De son côté, le Professeur Salim Ben Khedda, le fils de l’ancien président du GPRA, a réagi en écrivant sur sa page Facebook : « Je suis professeur à la faculté de médecine et j’ai été interdit de donner une conférence sur le hirak au sein de mon université laquelle porte le nom de mon père et ce terroriste peut librement donner sa conférence. Qui dirige ce pays ? »
Les observateurs s’interrogent sur cet acte qui s’apparente à une grossière provocation visant à diviser le peuple algérien à un moment où il semble plus que jamais uni dans son combat pour le changement démocratique pacifique. Bien-sûr, les berbéristes vont se précipiter sur les réseaux sociaux pour accuser le pouvoir (c’est-à-dire l’armée pour eux) d’avoir provoqué cela pour diviser le mouvement populaire. Mais les observateurs au fait de la situation en Algérie n’hésitent pas à pointer du doigt les représentants de l’ « Etat profond » qui ont des liens aussi bien avec le MAK qu’avec les autorités de l’université de Tizi Ouzou et qui cherchent ces jours-ci à semer le chaos pour sauver leur pouvoir chancelant.
Mustapha Senhadji