Huile et sucre : vers la production de 30% des besoins nationaux d’ici fin 2024
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, a indiqué mercredi à Alger, que la nouvelle feuille de route du secteur visait la production de 30 % des besoins du pays en huile et sucre, à l’horizon 2024. Parmi les objectifs essentiels de la feuille de route, adoptée récemment par le Conseil des ministres, figure le développement de l’agriculture saharienne, à travers la valorisation intégrée, notamment la production des huiles alimentaires, de la betterave sucrière, du maïs et autres, désormais filières « stratégique », a précisé le ministre lors de la Rencontre Gouvernement-walis, présidée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Rappelant, dans ce contexte, que l’importation de ces matières coûtait au pays quelque 1,5 milliard USD, le ministre a affirmé que l’Algérie disposait des potentiels nécessaires à la production de ces matières, dans les zones sahariennes, en particulier. Les études réalisées avec l’assistance de l’Agence spatiale algérienne (ASAL) montrent la possibilité d’affecter, à l’horizon 2024, une superficie d’un (01) million d’hectares à la production de ces matières pour réduire la facture d’importation, a expliqué le ministre. Pour ce qui est de la filière céréalière, l’objectif tracé est de porter la production à 71 millions de quintaux, ce qui réduira les importations de 400 millions USD.
Par ailleurs, la feuille de route prévoit la modernisation de l’agriculture à travers le développement des filières animales et végétales, l’accompagnement des agriculteurs par un nouveau mode de financement basé sur le crédit mutuel rural, la réactivation de la couverture sociale au profit des agriculteurs, la protection phytosanitaire. Le programme du Ministère prévoit également le développement et la généralisation des nouvelles technologies par la formation, l’orientation et la recherche scientifique dans le domaine agricole. Le ministre a souligné, à ce propos, l’importance du secteur agricole dans l’économie nationale de par sa contribution à hauteur de 12.4% au PIB et la garantie de 2.6 millions postes d’emploi permanents, soit 1/4 de la main-d’oeuvre du pays. En 2019 le taux de croissance du secteur s’est établit à 4%, soit une valeur de l 25 mds DA (APS)