Les pétromonarchies du Golfe soutiennent l’agression marocaine à El Guerguerat
Comme c’était prévisible, le Maroc a pu compter sur la soutien des pétromonarchies du Golfe à la suite de son action militaire contre les civils sahraouis dans la zone tampon d’El Guerguerat. Les Emirats Arabes Unis (EAU) ont été les premiers à réagir et à exprimer leur solidarité et leur soutien au Maroc « dans la protection de ses territoires ». L’Arabie Saoudite n’a pas hésité à exprimer son soutien au Maroc et sa « condamnation de toute pratique qui menace le trafic dans ce passage vital entre le Royaume du Maroc et la République islamique de Mauritanie ».
De son côté, le ministère bahreïni des Affaires étrangères a exprimé sa forte condamnation de ce qu’il a appelé » les actes hostiles entrepris par les milices du « polisario » et ses provocations dangereuses au passage d’El Guergarate dans le Sahara marocain ». Pour sa part, l’Etat du Qatar a exprimé son soutien à la décision du Maroc d’agir « pour mettre fin à l’impasse provoquée par le blocage de la circulation au passage d’El Guergarate par les « milices du Polisario ». Même le petit Sultanat d’Oman s’est cru obligé d’exprimer « son appui au Royaume et aux efforts déployés par les Nations Unies pour instaurer la paix et la stabilité dans cette région. »
Outre les pays du Golfe, la Jordanie a exprimé son soutien total au « Royaume frère du Maroc dans toutes les démarches qu’il entreprend pour protéger ses intérêts nationaux, son intégrité territoriale et sa sécurité » et a réaffirmé sa position claire et ferme en faveur de « l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc. » La position de ces pays n’étonne guère les observateurs. Le Maroc a toujours pu compter sur le soutien de ces Etats et il le leur rend bien puisqu’il s’est toujours comporté avec eux comme un Etat vassal comme l’illustre l’envoi de son armée pour combattre aux côtés de l’Arabie saoudite et ses alliés au Yémen. En prenant une telle position, ces pays ne montrent pas seulement leur indifférence au droit international et au droit su peuple sahraoui à l’autodétermination. Leur position heurte directement ce les intérêts stratégiques et la sécurité nationale de l’Algérie. C’est un fait d’une extrême gravité que l’Algérie ne saurait minimiser. Au contraire, l’Algérie sera appelée à en tirer les conclusions qui s’imposent à travers notamment le redéploiement de ses outils et alliances diplomatiques.
Mohamed Merabet