La réparation des turbines à gaz sera effectuée en Algérie d’ici 2024
GE Algeria Turbines (GEAT) fournira des services de réparation pour les turbines à gaz 9FA de General Electric (GE) en Algérie d’ici 2024, a annoncé dimanche l’entreprise dans un communiqué. « Nous prévoyons de commencer à créer des solutions numériques pour le secteur de l’électricité d’ici 2021 et d’assurer des services de réparation pour les turbines à gaz 9FA de GE, pour la première fois en Afrique, d’ici 2024 », a indiqué l’entreprise, en assurant que cette avancée permettra à la flotte algérienne, soit à plus de 30 unités 9FA, d’être réparées sur place au niveau de GEAT. Le complexe de production de turbine à gaz et à vapeur GEAT, réalisé dans le cadre d’un partenariat entre la compagnie algérienne d’électricité et de gaz Sonelgaz, avec l’américain General Electric, fabrique déjà des composants tels que des conduites et des patins de turbine à gaz, assemble des turbines et des systèmes de contrôle et assure l’entretien des équipements de production d’électricité. Etablie dans la ville de Batna, l’entreprise a déployé fin 2000 les deux premières turbines à gaz GE 9FA assemblées en Algérie dans le respect des normes de qualité internationales les plus élevées ainsi que celles relatives aux règles HSE.
Cité dans le communiqué, le PDG du groupe Sonelgaz, Chahar Boulakhras, a considéré que GEAT est « un projet stratégique pour le groupe et pour l’Algérie qui témoigne de la réussite de la politique industrielles de l’Algérie ». « Tout d’abord, parce qu’il nous permet de construire la chaîne de valeur de la production d’électricité au niveau local. Ensuite, parce que GEAT est un modèle édifiant de ce à quoi peut ressembler un transfert de savoir-faire et de technologique », a-t-il fait valoir. Dans sa déclaration rapportée par le communiqué M. Boulakhras, a mis en avant la contribution d’un tel projet à « éliminer les zones d’ombre dans les endroits reculés du payer, à développer les régions isolées, à créer des emplois et de la richesse localement et à ouvrir la voie à d’autres projets à venir ». De son côté, le PDG de GE Gas Power pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, Joseph Anis, a estimé que GEAT est « le prolongement naturel d’un engagement de plusieurs décennies envers l’Algérie, notamment pour contribuer au développement de son secteur énergétique ». « Grâce à GEAT, nous contribuons à renforcer davantage l’écosystème énergétique du pays et à soutenir les objectifs nationaux de développement socio-économique », a assuré M. Anis cité dans le communiqué.
Pour sa part, le Directeur général de GE,Samir Bouabba, a témoigné que le défi pour l’équipe était la réalisation des deux turbines à gaz à l’échéance prévue. Pour lui, faire fleurir des turbines au milieu des Hauts-Plateaux d’Algérie ne fut pas une mince affaire. « Cela a demandé persévérance et résilience face à de nombreux obstacles ». Le premier défi, a-t-il expliqué,,consistait à achever l’usine et à mettre en place les équipements dans le respect du budget, tout en maintenant des paramètres internationaux stricts en matière de qualité, d’environnement, de santé et de sécurité. Le site de GEAT fut finalement achevé en mars 2020, après 2,7 millions d’heures de travaux de construction et d’installation des équipements. Quant au deuxième défi, il portait sur le recrutement des équipes et le transfert de savoir-faire, a-t-il poursuivi, en tenant à préciser que les équipes qui ont récemment assemblé les deux premières turbines à gaz sont à 100% recrutées localement. Aujourd’hui, GEAT emploie jusqu’à 140 Algériens et devrait créer jusqu’à 200 emplois supplémentaires d’ici 2024, a-t-il prévu. Le personnel local a bénéficié de plus de 30.000 heures de formation dans les domaines de l’hygiène et de la sécurité au travail, de l’ingénierie, de la fabrication, du leadership et de la gestion dans des instituts publics et privés en Algérie, ainsi que dans les installations de GE en France, en Inde et en Hongrie, selon le communiqué (APS)