Ammar Belhimer accuse les résidus de l’ancien système d’être derrière les appels à la désobéissance civile
Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé samedi que les « résidus » de l’ancien système œuvrent à faire aboutir des mots d’ordre de « désobéissance civile, de troubles et de recours à la violence », escomptant, à travers ces actions, un retour au pouvoir. « Ce magma contre-révolutionnaire rassemblant la chose et son contraire, financé et instruit par des cercles formels et informels de pouvoirs étrangers, œuvre d’arrache-pied pour faire aboutir des mots d’ordre de désobéissance civile, de troubles et de recours à la violence », a indiqué M. Belhimer dans un entretien au journal le Soir d’Algérie. Pour lui, « le Hirak originel (du 22 février 2019) a été parasité par aussi bien ceux qui ont légitimement été ses premières cibles, pour avoir férocement et intensément soutenu un cinquième mandat, que par des intrus, ceux qui ont pris le train en marche pour en prendre les commandes ». « Ils escomptent un retour aux affaires et aux commandes à l’aide de marches quotidiennes là où elles peuvent être tenues, appuyant, notamment sur des mots d’ordre hostiles à l’institution militaire et aux services de sécurité », a-t-il ajouté. M. Belhimer a relevé que les « résidus » de l’ancien système ont réussi à opérer une « accumulation effrénée » de ressources financières et un « positionnement de leurs relais dans tous les appareils d’Etat et à tous les niveaux de décision » qui leur confèrent « naturellement une force de frappe qui n’a pas encore été totalement contenue ou neutralisée ».
Le ministre a indiqué que « l’Algérie se trouve aujourd’hui à la croisée de deux courants : celui des nostalgiques de la sinistre ère coloniale, qui se cachent derrière des prétentions de démocratie avec ses phases consécutives et transitoires, et celui des tenants d’un changement radical par la voie pacifique et institutionnelle », affirmant, à cet égard, que le référendum constitutionnel de novembre « a plébiscité le deuxième choix, bâti sur des bases solides ».M. Belhimer a, en outre, indiqué que « la violence expressive qui se déverse sur nos réseaux sociaux est inadmissible et menace le tissu social par la banalisation de l’incivisme, la brutalisation et l’ensauvagement, imposant ce que d’aucuns ont appelé une démocratisation de la méchanceté et d’autres des passions tristes ». Il a rappelé que « le 22 février est inscrit dans la mémoire collective et le droit algérien comme ‘Journée nationale de la fraternité et de la collusion entre le peuple et son armée pour la démocratie’ », soulignant qu' »en prenant cette décision, il y a un an, à l’occasion du premier anniversaire du Hirak béni, le président de la République précisait que cette décision était ‘un acquis pour le peuple et le militantisme pacifique dans notre pays’ ». Le ministre a, dans ce sens, indiqué que « les voix de la lucidité citoyenne et de la raison patriotique mesurent la particularité d’un contexte aussi complexe que périlleux, et ne trouvent aucune raison d’être aux manifestations de rue ». « L’état d’urgence sanitaire et l’ouverture du champ associatif autorisent la mise en place de contre-pouvoirs dans un cadre participatif, rendu possible par un regain de libertés individuelles et collectives ordonnées par la nouvelle Constitution de façon à prendre corps sur le terrain », a-t-il ajouté.
M. Belhimer a relevé qu’après une année de l’entrée en fonction du gouvernement, « le modèle de développement multisectoriel et synchronisé, qui se met progressivement en place, se veut apaisant, inclusif et résilient, d’une part, continu et cumulatif, d’autre part ». « Il est évident que la situation sociopolitique du pays a connu une nette amélioration sur plusieurs plans, même si l’année 2020, marquée par une pandémie mortelle et une récession économique mondiale doublée d’une chute drastique du prix du brut, ne peut être un paramètre propre à notre pays », a-t-il dit. Il a noté, à ce propos, que l’Algérie, sur le plan de la légitimité, « a réussi à sortir avec force et détermination d’une situation cataclysmique, durant laquelle le pouvoir était entre les mains de forces occultes et anticonstitutionnelles, plusieurs années durant, pour recouvrer une situation de légitimité, et ce, au lendemain de l’élection du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, par le peuple ». « L’autre progrès réside dans le renforcement de la confiance existant entre le peuple algérien et les institutions de son Etat, en particulier la présidence de la République et l’Armée nationale populaire (ANP) », a expliqué le ministre, ajoutant que « cela a permis une consolidation du ‘front intérieur’ que seuls les aveuglés par la haine qu’ils vouent à l’Algérie osent nier » (APS)