Le Front Polisario déplore l’inaction du Conseil de sécurité qui risque de nuire à la paix
Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies (ONU), Sidi Mohamed Omar, a averti mercredi que l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU vis-à-vis de la grave situation qui prévaut au Sahara occidental « compromet les perspectives d’une solution pacifique » au conflit et « laisse la porte ouverte à l’escalade de la guerre » en cours dans les territoires occupés par le Maroc. « Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu aujourd’hui des consultations à huis clos sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), ce qui a donné au Conseil une autre occasion de démontrer son engagement effectif en faveur d’une solution durable à la décolonisation du Sahara occidental et traduire cet engagement en mesures concrètes », a indiqué Sidi Mohamed Omar dans un communiqué de presse. Cependant, a-t-il déploré, le Conseil de sécurité « a opté pour l’inaction et n’a réalisé aucun résultat tangible ». « Compte tenu de la gravité de la situation actuelle, il est regrettable que le Conseil de sécurité ait raté une autre occasion de remettre les pendules à l’heure et de tenir l’Etat occupant marocain pleinement responsable des graves conséquences de sa violation de l’accord de cessez-le-feu de 1991 et de l’Accord militaire numéro 1, à la suite de son agression menée le 13 novembre 2020, à El-Guerguerat contre des manifestants sahraouis pacifiques », a noté le diplomate sahraoui.
« Le Conseil de sécurité n’a pas non plus abordé la détérioration alarmante de la situation au Sahara occidental occupé, où les autorités d’occupation marocaines persistent dans leurs tentatives d’imposer par la force un fait accompli dans le territoire, tout en intensifiant leurs pratiques répressives et de représailles contre les civils sahraouis sous les yeux de la MINURSO », a-t-il également regretté. « Le fait que le Conseil de sécurité n’a pas pris de mesures concrètes pour faire face aux graves conséquences de la violation par le Maroc du cessez-le-feu de 1991 et de sa nouvelle agression contre le territoire sahraoui libéré, ainsi que ses actions illégales au Sahara occidental occupé, mine non seulement les perspectives de relancer le processus de paix, mais laisse également la porte ouverte à l’escalade de la guerre en cours », a mis en garde Sidi Mohamed Omar. A cet effet, « le Front Polisario reste déterminé à coopérer avec l’Union africaine (UA) et les Nations Unies en vue de parvenir à une solution pacifique, juste et durable pour la décolonisation du Sahara occidental fondée sur l’exercice libre et démocratique par le peuple sahraoui de son droit inaliénable et non négociable à l’autodétermination et à l’indépendance », a-t-il encore souligné.
Par ailleurs, le Front Polisario a souligné dans son communiqué que « la nomination d’un nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental n’est pas une fin en soi. Ce n’est qu’un moyen de faciliter un processus de paix vigoureux et limité dans le temps qui conduit à l’exercice libre et démocratique par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance ». A cette fin, le Front Polisario a précisé que l’ »impartialité, l’indépendance, la compétence et l’intégrité sont des conditions indispensables pour que tout futur Envoyé personnel puisse restaurer la confiance dans le processus de paix et mener à bien sa mission ». Face à la poursuite de l’agression marocaine au Sahara occidental et à l’inaction des Nations unies, « le peuple sahraoui n’a d’autre choix que d’exercer son droit légitime à la légitime défense et de poursuivre sa lutte de libération pour défendre sa souveraineté et réaliser ses aspirations nationales à la liberté et l’indépendance », a conclu le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU (APS)