La France soutient le « droit d’Israël à se défendre contre les tirs de missiles du Hamas »
Le président américain, Joe Biden, a déclaré clairement que son pays soutient le « droit d’Israël de se défendre » contre les tirs de missiles palestiniens en provenance de Gaza. La position américaine a le mérite de la franchise et les Palestiniens sont avertis. Conformément à cette position, les Etats-Unis viennent de faire obstruction à l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu visant à appeler à un arrêt immédiat des violences dans les territoires palestiniens occupés. De son côté, la France, qui a jusqu’ici toujours louvoyé en faisant semblant de soutenir le droit du peuple palestinien, vient de faire tomber les masques en exprimant ouvertement son soutien à l’agression israélienne.
En effet, le président français, Emmanuel Macron, a condamné dans une déclaration sans équivoque « fermement les tirs revendiqués par le Hamas et d’autres groupes terroristes visant le territoire israélien », qui « mettent en grave danger la population de Tel Aviv et d’autres villes israéliennes ». « Préoccupé par l’escalade des violences au Proche-Orient, le président de la République est déterminé à œuvrer avec l’ensemble des parties pour y mettre un terme au plus vite », indique l’Élysée dans un communiqué, après un entretien entre le chef de l’État et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Emmanuel Macron doit également s’entretenir avec le Premier ministre israélien.
La France ne se contente pas de soutenir « le droit d’Israël à se défendre ». Le gouvernement français vient d’interdire les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien programmées pour la samedi prochain. Dans un communiqué, le ministre français de l’Intérieur a indiqué avoir « demandé au Préfet de police d’interdire les manifestations de samedi en lien avec les récentes tensions au Proche-Orient ». « De graves troubles à l’ordre public furent constatés en 2014 », a-t-il rappelé pour justifier sa décision. Dans un télégramme envoyé à l’ensemble des préfets et consulté par l’Agence France-Presse, le ministre demande également aux préfets de « mobiliser les services de renseignement » pour « assurer le suivi de ces mouvements » en France – à savoir les manifestations de soutien au peuple palestinien – et « anticiper les risques de débordement ». Et de « ne pas hésiter » à « interdire » les manifestations si leurs déclarations sont « hors délai », représentent un risque de « troubles à l’ordre public » ou ne « respectent pas les règles de l’état d’urgence sanitaire ».