Le gouvernement autorise Air Algérie à acquérir 15 nouveaux avions
Le Conseil des ministres présidé ce dimanche par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a autorisé l’acquisition de 15 avions par la Compagnie aérienne Air Algérie pour l’ouverture de nouvelles lignes notamment vers des pays africains et asiatiques, selon le communiqué du Conseil. « La compagnie aérienne Air Algérie a été autorisée à acquérir 15 avions pour l’ouverture de nouvelles lignes notamment vers des pays africains et asiatiques outre l’achat de navires de transport de voyageurs, de marchandises et de céréales », a précisé le communiqué. Lors de cette réunion, « le Conseil des ministre a approuvé le nouveau programme des vols d’Air Algérie en prévision de la saison estivale. Ce programme devant être publié par décret exécutif ».
Si cette décision vient à point pour donner un nouveau souffle à une compagnie dont les services restent décriés par les voyageurs, le nombre d’avions neufs autorisés reste inférieur à celui qui a été annoncé au début de l’année par le Ministère des transports. En effet, ce dernier avait annoncé en janvier une aide de près de 2 milliards de dollars pour l’acquisition de 30 nouveaux avions. Le communiqué du Conseil des ministres ne précise pas le type d’avions que la compagnie a ét autorisée à acquérir mais les nouvelles liaisons vers l’Asie impliquent des gros-porteurs et celles vers l’Afrique des monocouloirs. Pour rappel, Air Algérie dispose actuellement de 55 avions dont 18 cloués au sol selon Planespotters, y compris quinze ATR 72-500, cinq Boeing 737-600, deux 737-700, 25 737-800 (plus un converti pour le fret) et huit Airbus A330-200. dix de ses 737 et huit ATR ont plus de vingt ans.
Même s’il est regrettable que le gouvernement n’ait pas retenu l’ancien projet d’acquisition de 30 nouveaux avions, le marasme que connaît Air Algérie ne tient pas seulement au facteur de la vétusté des appareils. Il ne s’explique pas seulement par la pandémie de Covid-19 comme tentent de la faire croire certains responsables. La compagnie aérienne nationale fait face à une crise structurelle qui nécessite une réforme profonde qui passe notamment par le recrutement de nouveaux cadres rompus aux méthodes de management moderne. La restructuration de la compagnie aérienne doit principalement passer par la séparation du groupe en entités distinctes : plusieurs filiales dédiées au transport des passagers, et surtout la création d’une entité dédiée à la maintenance en partenariat avec des sociétés étrangères, affirmait l’automne dernier le ministre des transports. Cette restructuration est devenue urgente surtout que le gouvernement ne peut pas reporter plus longtemps l’adoption d’un nouveau cadre qui verrait apparaitre neuf nouvelles compagnies aériennes privées et la naissance d’une nouvelle Autorité de régulation (APS, AS)