Une campagne de désinformation visant à torpiller les relations algéro-turques
01.10.2022. Le développement des relations bilatérales entre l’Algérie et la Turquie a permis le doublement des échanges commerciaux entre les deux pays. L’Algérie est devenue en l’espace de quelques années le premier partenaire économique de la Turquie en Afrique. Ce développement a indéniablement une dimension géopolitique comme l’atteste la convergence entre les deux pays en Libye. Au point de déranger visiblement certaines parties lesquelles n’hésitent pas à lancer de véritables campagnes de désinformation en vue de torpiller les relations entre les deux pays.
Dans une récente sortie médiatique, le site Maghreb Intelligence, connu pour sa proximité avec la communauté du renseignement marocain, n’a pas hésité à servir à ses lecteurs un nouveau bobard selon lequel les relations entre l’Algérie et la Turquie traversent un moment de crise grave. En cause, le soi-disant blocage de certains projets turcs en Algérie que le site explique par l’activisme français. Ce faisant, le site makhzénien fait d’une pierre deux coups. D’une part, il s’attaque aux relations algéro-turques et d’autre part il cherche à saboter le récent rapprochement entre Alger et Paris en essayant de se focaliser sur les agissements du « lobby français » en Algérie qui est devenu subitement diabolique depuis que les relations franco-marocaines sont entrées dans une période de froid.
Que ce soit sur le plan diplomatique ou sur le plan économique, la gestion des dossiers d’intérêt commun connaissent parfois des complications sans que cela n’aboutisse à une quelconque crise.. Les échanges actuels entre l’Algérie et la Turquie, même si elles sont satisfaisantes, sont appelées à se développer davantage en vue d’atteindre les 10 milliards de dollars comme le président turc l’a souhaité à plusieurs reprises. Mais les deux pays sont conscients que leur partenariat a une dimension stratégique et aucune manoeuvre émanant d’autres parties n’arrivera à l’entamer. Les groupes turcs engagés dans la sidérurgie, le BTP, le textile et bientôt dans les énergies renouvelables et l’agriculture saharienne, sont parmi les groupes étrangers les plus dynamiques en Algérie.
L’association du groupe algérien Sonatrach à hauteur de 38% dans un projet pétrochimique utilisant le gaz algérien en Turquie est un projet d’avenir qu’aucun autre partenaire européen n’a réalisé jusqu’ici avec l’Algérie. Le groupe turc Tosyali qui exploite une aciérie géante à Oran et qui s’apprête à terminer l’année 2022 avec des exportations d’acier d’une valeur d’1 milliard de dollars, a été invité par la partie algérienne à proposer un projet en vue d’une nouvelle usine de traitement de minerai de fer de Gara Djebilet. Ces exemples qui illustrent la qualité des relations entre les deux pays et qui sont appelés à se multiplier dans les prochaines années constituent un démenti cinglant aux fake news servies par un média à la solde du Makhzen qui n’est pas à sa première campagne de désinformation contre l’Algérie.
Mustapha Senhadji