292 organisations interpellent la Communauté internationale sur la situation des prisonniers palestiniens
16.10.2022. 292 organisations et réseaux de défense des droits humains et de la société civile activant dans les territoires palestiniens occupés et dans le monde arabe ont interpellé les Nations unies et le Comité international de la Croix-Rouge, pour faire pression sur l’entité sioniste, afin de libérer les prisonniers palestiniens et mettre fin à la détention administrative.
Dans une déclaration relayée par l’agence de presse Wafa, les institutions civiles et réseaux de défense des droits humains en question ont condamné « le maintien en détention de 4.650 prisonniers par l’occupant sioniste, dont 32 femmes et filles, environ 180 mineurs de moins de dix-huit ans et 780 détenus administratifs, dont deux femmes et quatre enfants ». « Le maintien en détention de ces prisonniers palestiniens constitue une grave violation du droit international humanitaire, en particulier des troisième et quatrième Conventions de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre et des détenus, et constitue également un crime de guerre », ont écrit les signataires, soulignant que les organisations internationales des droits de l’Homme doivent réagir et condamner la politique de l’occupant sioniste.
« Les institutions officielles et de défense des droits de l’homme arabes, régionales et internationales doivent œuvrer à l’internationalisation de la question des prisonniers et des détenus administratifs et l’augmentation des visites du Comité international de la Croix-Rouge aux prisonniers et détenus palestiniens, tout en dénonçant les pratiques qui violent leurs droits », ont-ils ajouté. Le 21 août dernier, les prisonniers palestiniens ont annoncé le lancement d’une série d’actions de protestation contre l’administration pénitentiaire sioniste. Ces actions ont culminé début septembre en une grève de la faim.
Pour rappel, le nombre de détenus palestiniens dans les prisons de l’occupation est d’environ 4 550, selon les données officielles palestiniennes. Pendant des décennies, les prisonniers palestiniens ont eu recours à des grèves de la faim pour tenter de forcer l’administration pénitentiaire à répondre à leurs revendications. Selon une documentation du Club des prisonniers palestiniens publiée mercredi, les prisonniers ont mené 24 grèves de la faim depuis le début de l’occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. En plus des grèves collectives, les prisonniers palestiniens ont mené des grèves individuelles, la plupart d’entre eux refusant leur détention administrative (sans inculpation), dont le dernier était Khalil Awawda, qui avait mené une grève de la faim de 172 (APS)