L’Algérie appelle à mettre fin à la présence militaire étrangère en Libye et au retrait des mercenaires
06.02.2024. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a insisté dans son allocution, lundi, à l’ouverture de la Réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye, sur l’impératif de mettre fin à toute forme de présence militaire étrangère en Libye, notamment s’agissant du nécessaire retrait de tous les mercenaires sans exception.
Dans son allocution, lue en son nom par le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, le président de la République a affirmé que le recours à la force en Libye ne fera qu’exacerber la crise, mettra en péril l’avenir du peuple libyen qui sera ainsi privé de son droit à la stabilité, à la sécurité et à la prospérité, et entraînera la détérioration de la situation dans cette région, accablée plus que toute autre par les effets délétères de l’instabilité et de la division politique dans ce pays, devenu malgré lui un repaire des milices armées, des groupes terroristes et des réseaux criminels de trafic d’armes et de drogues et un passage pour la migration clandestine.
Le président de la République a de nouveau appelé toutes les parties étrangères concernées par la question libyenne à adhérer à ce processus constructif et à s’engager à respecter la souveraineté de la Libye, son unité territoriale et l’indépendance de sa décision, soutenant que le règlement définitif de la crise libyenne ne saurait être concrétisé qu’à travers un processus qui consacre le principe de la souveraineté nationale et dans lequel les frères libyens prennent les choses en main, mais aussi un processus qui préserve leur droit authentique à la gestion et à l’exploitation des richesses de leur pays à même de leur garantir la stabilité, le développement et la prospérité.
Dans ce contexte, le président de la république a réitéré l’appel à tous les frères libyens à œuvrer à la concrétisation des aspirations du peuple libyen, toutes composantes confondues, à la sécurité, à la paix et à la stabilité, à lui permettre de choisir ses représentants et à construire son avenir dans le respect et la concorde, loin de toute pression, ingérence ou diktat étrangers, soulignant que cela ne saurait se réaliser qu’à travers l’organisation des élections qui étaient prévues initialement vers fin 2021, étant la meilleure voie à même de mettre un terme à la crise libyenne et le seul garant d’une solution définitive à la problématique de la légitimité en Libye, pays frère. (APS)