Présidentielle du 7 septembre : Zoom sur la campagne électorale des trois candidats à la présidence de la république

21.08.2024. Les candidats à l’élection présidentielle du 7 septembre ont focalisé leurs interventions, lundi au 5ème jour de la campagne électorale, sur les questions d’ordre économique qui préoccupent les citoyens, mettant l’accent sur la construction d’une économie forte, portée par un véritable développement local qui puisse garantir à terme le caractère social de l’Etat algérien.

Le candidat du Front des Forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, que ses partisans présentent comme le candidat du renouveau et de la jeunesse, a affirmé lors d’une activité de proximité à Lakhdaria (Bouira) que « l’Algérie dispose de toutes les ressources humaines et naturelles lui permettant de construire une économie forte et diversifiée ». Dans ce sens, il a affirmé que la priorité de son programme consiste à « réhabiliter les catégories moyennes et vulnérables, affaiblies par la hausse des prix », s’engageant, s’il est élu Président, à mettre en place « des mesures immédiates à même de préserver le pouvoir d’achat et la dignité des citoyens ». En outre, il a évoqué d’autres propositions pouvant résoudre les problèmes dans les secteurs de l’éducation, la santé et la justice, entre autres, réitérant par ailleurs son appel aux citoyens à « se rendre aux urnes pour élire leur candidat », tout en soulignant que le citoyen demeure « la clef de voûte du changement ».

De son côté, le candidat du Mouvement de la société pour la Paix (MSP), Abdelaali Hassani Cherif, qui n’a pas hésité à dénoncer le fléau du régionalisme, a mis l’accent, lors d’un meeting à Djelfa, sur la révision du découpage administratif à même de relancer le développement local, suggérant « la suppression de la daïra » qualifiée d’ »appareil bureaucratique entravant le développement ». Il a expliqué que la révision du découpage administratif vise l’urbanisation des régions inhabitées et leur développement, tout en accordant aux élus la possibilité de l’initiative pour concrétiser des projets au bénéfice des habitants de ces régions, ce qui va dans le sens de la décentralisation du développement et la création de la richesse. A cet égard, il a estimé « impératif de créer un ministère chargé de la planification et de la prospective pour élaborer les plans de développement et veiller à la répartition équitable des richesses ».

Le candidat « libre » et actuel locataire du palais d’El Mouradia, Abdelmadjid Tebboune peut compter sur la machine électorale des partis de la « majorité présidentielle » qui ont décidé de faire campagne pour lui en vue de lui permettre de briguer un second mandat. L’argument principal des partis qui se sont mis au service de la candidature de Tebboune semble être le bilan de son premier mandat. Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelkrim Benmbarek, a souligné lors d’un meeting à Tizi-Ouzou, que le programme du candidat indépendant, M. Abdelmadjid Tebboune, qui assure le renforcement de l’équilibre du développement entre les régions, prévoit la révision des Codes communal et de wilaya pour conférer aux élus locaux « plus de prérogatives ». Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Mustapha Yahi, et le président du Mouvement El-Bina, M. Abdelkader Bengrina, ont également appelé, respectivement à Annaba et à Khenchela, à voter en faveur du candidat indépendant M. Abdelmadjid Tebboune pour « lui permettre de consolider les acquis politiques, sociaux et économiques obtenus lors du premier mandat présidentiel »(APS)