L’ONU estime que toute transition politique en Syrie devrait permettre le jugement des criminels

10.12.2024. Toute transition politique en Syrie après la chute de Bachar Al-Assad doit permettre de juger les responsables des crimes commis sous son régime, a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme.

“Toute transition politique doit garantir que les auteurs de violations graves soient tenus pour responsables et permettre qu’ils soient amenés à rendre des comptes”, a déclaré Volker Turk à la presse à Genève lundi. Interrogé sur la question de savoir si Al-Assad faisait partie de ceux qui devraient être amenés à rendre des comptes, il a répondu qu’il existe de sérieuses raisons de croire que Bachar Al-Assad et les hauts responsables de son régime aient effectivement pu commettre des atrocités. “Il est impératif que toutes les preuves soient recueillies et préservées méticuleusement pour une utilisation future”, a-t-il insisté.

La guerre en Syrie a tué plus de 500 000 personnes et forcé la moitié de la population à fuir le pays. Turk a décrit des “ violations des droits de l’Homme les plus graves […], y compris la torture et l’utilisation d’armes chimiques”. Le changement soudain et dramatique en Syrie a suscité “l’espoir d’une opportunité pour le pays de construire un avenir fondé sur les droits de l’Homme, la liberté et la justice”, a-t-il ajouté. Il a souligné que “ la réforme de l’appareil de sécurité sera essentielle”.

Pour rappel, les nouvelles autorités qui ont pris le contrôle de la Syrie après avoir chassé le régime de Bachar Al Assad viennent de nommer à la tête du gouvernement intérimaire, l’ancien chef du gouvernement de salut de la ville d’Idlib, Mohamed Al B achir. Elles ont également décrété une amnistie générale en faveur des militaires circonscrits et enrôlés de force par l’ancien régime mais ont fait savoir qu’elles comptent poursuivre tous ceux qui ont commis des crimes contre le peuple syrien (Algérie solidaire)