Le RCD met en garde contre les projets de loi sur les assemblées élues, les partis politiques et les associations
21.01.2025. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a mis en garde contre les nouveaux projets de loi visant, selon lui, à restreindre l’autonomie des assemblées élues, des partis politiques et des associations.
Dans un communiqué publié dimanche à l’issue de la réunion du Conseil national du RCD, ce dernier a indiqué qu’après « la criminalisation de l’action politique à travers des réformes judiciaires, notamment l’article 87 bis, de nouvelles restrictions visent les assemblées élues, les partis politiques et les associations ». D’après le parti, « si ces projets de lois sont adoptés en l’état, les élus APC et APW deviendront de simples fonctionnaires sous la coupe des walis et les partis politiques subiront le parcours du combattant, surtout avec la fermeture quasi-générale des espaces d’organisation et des médias, pour obtenir leur conformité et, en définitive, constituer des agences de renseignements auprès du ministère de l’Intérieur ».
L’article du projet de loi qui prévoit deux mandats seulement pour les organes exécutifs et délibérants d’un parti ne semble pas du goût des dirigeants de certains partis d’opposition dont le discours démocratique n’empêche pas le fait qu’ils s’accrochent à leur fauteuil durant des décennies. Un autre article ne semble pas faire l’unanimité. Il s’agit de l’article qui permet au ministère de l’Intérieur de demander la dissolution d’une formation politique en cas de non-participation à deux élections consécutives.
Les partis d’opposition comme le MSP et le FFS ont organisé des journées d’études sur ces projets de loi en vue de dégager des propositions de rectification et d’amélioration constructives; Les observateurs estiment qu’aucun jugement définitif ne saurait être effectué avant les délibérations qui auront lieu au sein des Assemblées élues. Le RCD qui n’a pas hésité à participer au gouvernement quand cela l’arrangeait (comme durant le premier mandat du président Bouteflika) et dont l’ancienne direction est connue pour son accointance avec l’appareil de l’ex-DRS et ses liens avérés avec les cercles néocolonialistes et sionistes en France, peut-il se présenter sérieusement comme un défenseur de la démocratie en Algérie ? Un parti qui a vu naître de ses entrailles le MAK peut-il encore faire illusion ?
Mustapha Senhadji