Le Sommet arabe de Bagdad réclame la fin de la guerre à Gaza et rejette tout exode forcé des Palestiniens

17.05.2025. La Déclaration finale du 34e sommet arabe, tenu samedi dans la capitale irakienne Bagdad, a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités morales et juridiques et à exercer des pressions afin de mettre fin à l’effusion de sang dans la bande de Gaza, conséquence de l’agression sioniste, réaffirmant le rejet catégorique de tout déplacement du peuple palestinien de sa terre.
Les chefs d’Etat et de Gouvernement arabes participant à la 34e session ordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau du sommet, ont exigé, dans la « Déclaration de Baghdad », rendue publique à l’issue du sommet, un arrêt immédiat de l’agression sioniste contre Gaza et la cessation des violations qui aggravent la souffrance des civils innocents. Ils ont exhorté la communauté internationale, « notamment les pays influents, à assumer leurs responsabilités morales et juridiques, à faire pression pour l’arrêt de l’effusion de sang et à garantir l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire urgente vers toutes les zones sinistrées de la bande de Gaza ».
Les dirigeants arabes ont réaffirmé le caractère central de la cause palestinienne, considérée comme « la cause essentielle de la nation et pivot de la stabilité dans la région », renouvelant leur soutien absolu « aux droits inaliénables du peuple palestinien, notamment son droit à la liberté, à l’autodétermination, à l’établissement de son Etat indépendant pleinement souverain, ainsi qu’au droit au retour et à l’indemnisation des réfugiés et expatriés palestiniens ». Ils ont également condamné toutes les pratiques et mesures illégales menées par l’entité sioniste, qui visent « le peuple palestinien et l’empêchent d’accéder à ses droits fondamentaux à la liberté, à la vie et à la dignité humaine, tels que garantis par les lois divines et le droit international ».
Dans la « Déclaration de Baghdad », les dirigeants arabes ont réitéré leur attachement indéfectible aux positions arabes constantes, rejetant « catégoriquement » toute forme de déplacement ou d’exode forcé du peuple palestinien de sa terre, « sous quelque nom, prétexte ou circonstance que ce soit », qualifiant cela de violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire, et de crime contre l’humanité relevant du nettoyage ethnique ». La « Déclaration de Baghdad » a fermement condamné les politiques de famine et la stratégie de la terre brûlée adoptées par l’occupation pour faire pression sur le peuple palestinien et le contraindre à quitter sa terre.
Les dirigeants arabes ont salué les positions historiques adoptées par certains pays européens, qui, en mai 2024, ont officiellement reconnu l’Etat de Palestine, affirmant que cette démarche s’inscrivait dans le respect des principes de justice et de légalité internationale. Ils ont appelé les autres pays à suivre ces initiatives. Les chefs d’Etat et de Gouvernement arabes ont également exprimé leur plein soutien et leur considération pour la position de l’Afrique du Sud, qui a intenté une action en justice devant la Cour internationale de justice contre l’occupation sioniste, l’accusant de crime de génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, saluant les positions honorables de ce pays dans son appui à la cause palestinienne et à la lutte juste du peuple palestinien (APS)