Conseil de sécurité : Ahmed Attaf dénonce les tentatives de liquidation de la cause palestinienne

26.09.2025. Dans son allocution prononcée lors de la réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient, organisée en réponse à la demande formulée par l’Algérie et les Etats islamiques membres du Conseil de sécurité, le ministre algérien des affaires étrangères, Ahmed Attaf a souligné que les plans de liquidation de cet Etat palestinien «n’ont fait que multiplier les reconnaissances diplomatiques de cette cause, reconnaissances que l’Algérie salue et appelle à les renforcer en permettant l’adhésion de l’Etat palestinien en tant que membre à part entière à notre organisation».
Dans une allocution très forte, le ministre algérien des affaires étrangères a soutenu que l’histoire de la région confirme que la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient ne sauront être réalisées sans que le Conseil de sécurité de l’ONU n’assume ses responsabilités, expliquant que le sort de la cause palestinienne, du peuple palestinien et de l’ensemble des pays et peuples de la région «reste otage de la volonté de ce Conseil et de sa capacité à faire respecter ses résolutions et la légalité internationale».
La région «est devenue synonyme de ruine et de destruction, le théâtre d’injustices et d’oppression, de criminalité dans ses pires formes», a-t-il affirmé, précisant que «cette région a subi ce qu’aucune autre n’a subi à travers les décennies et les siècles qui se sont succédé». Il a relevé, en outre, que «sans aucune exagération ou surenchère, la situation parle d’elle-même, qu’il s’agisse de la cause palestinienne précisément ou du paysage régional de la Méditerranée orientale en général».
Abordant la guerre génocidaire qui se déroule à Gaza devant une communauté internationale passive, Ahmed Attaf a affirmé qu’il «n’y a plus lieu de nier que ce que subit Gaza depuis près de deux ans est une guerre génocidaire complète et à part entière, après que la commission d’enquête de l’ONU l’a confirmé, et il n’y a plus lieu de débattre du danger de la famine à Gaza, après que notre organisation a confirmé et déclaré officiellement cette situation. De même, il n’y a plus lieu d’interpréter les plans de déplacement, de réoccupation et d’annexion de Gaza et de la Cisjordanie, après que l’occupation israélienne a commencé à mettre en œuvre ses plans ouvertement et publiquement». Attaf a évoqué par ailleurs les attaques israéliennes ayant ciblé le Yémen, le Liban, la Syrie, l’Iran et le Qatar, avertissant : «Vous n’êtes pas sans savoir que cette liste est appelée à s’allonger et à s’étendre après les menaces qui ont ciblé et continuent de cibler d’autres pays de la région.»
C’est une réalité «injuste et dramatique» que l’occupant aspire à consacrer «dans sa course contre le temps pour ouvrir les fronts d’hostilité, l’un après l’autre», a-t-il soutenu, notant que le Conseil de sécurité «n’a plus besoin de jouer aux devinettes, vu que l’occupant israélien ne cache plus ses desseins. Pis encore, il les dévoile publiquement». L’occupant «aspire tout d’abord à annihiler toute perspective pour l’établissement d’un Etat palestinien indépendant et souverain aussi bien sur le terrain que dans les esprits et les mémoires, et ce, autant que possible», et à «redéfinir les frontières de la région à sa guise et selon ses fantasmes et hallucinations, se laissant bercer par l’un de ses mythes les plus fallacieux, celui du grand Israël». L’occupant vise, a-t-il dit, à «étendre son hégémonie absolue et à s’ériger comme le seul maître dans la région, agressant qui il veut, quand il veut et comme il veut, faisant fi du droit international et de la Charte onusienne, et des règles et usages internationaux» (Algérie solidaire)