Bientôt des AEW&C au sein de l’armée algérienne ?
Une source russe* vient de révéler que l’Algérie s’intéresse au système AEW&C (Airborne Early Warning and Control) de fabrication indienne. monté sur le vecteur d’origine Brésilienne modifié par l’Inde, l’Embraer EMB 145I. L’armée algérienne aurait déjà testé ce système il y a quelques mois et il n’est pas exclu que le ministère de la défense nationale signe un contrat pour l’acquisition de ce système. Le système AEW&C indien peut être monté aussi bien sur le vecteur brésilien, l’Embraer EMB 145 que sur le vecteur européen, l’airbus A330. On ne connaît pas le vecteur choisi par l’Algérie ni le nombre d’appareils qui sera acquis mais les experts militaires algériens tablent sur au moins deux appareils étant donné le coût élevé de l’acquisition et de la maintenance de ces appareils.
En ce qui concerne l’AEW&C, l’armée algérienne s’est intéressée dans le passé aux plateformes type B737 ou C295. Mais la solution radar européenne n’a pas eu les faveurs de l’armée algérienne. Toujours concernant l’AEW&C ou la télédétection pour la sécurisation des frontières, des sources algériennes avaient également parlé de l’intérêt de l’armée algérienne pour le Gulfstream. Des tests auraient été récemment effectués avec son équipement en Algérie.
Même si pour les missions ELINT/SIGNINT/ISR, l’armée algérienne continuera à s’appuyer sur des drones conçus à cette fin, le fait que le commandement de l’armée algérienne se soit tourné vers un système AEW&C indien indique une volonté d’aller plus loin dans les capacités de surveillance aérienne des milliers de kilomètres de frontières communes avec des pays voisins en proie à une instabilité grave sans avoir à subir les conséquences d’une dépendance à l’égard des USA et des autres puissances européennes. En effet, pour développer son système AEW&C, l’Inde s’est appuyée exclusivement sur ses entreprises électroniques et informatiques nationales contrairement à son système AWACS monté sur le vecteur russe IL 76 qui opère avec un radar d’origine israélienne, ce qui explique le fait que l’armée algérienne ne s’est jamais intéressée à ce système.
Si cette information capitale se confirmait, l’armée algérienne aurait accompli un progrès dans le cadre de la modernisation de ses capacités de surveillance et de reconnaissance électroniques qui vient renforcer les efforts déployées par les forces armées algériennes en vue de maîtriser progressivement la numérisation des champs de bataille. En effet, les moyens classiques de surveillance et de reconnaissance aérienne (avions et hélicoptères) sont devenus insuffisants étant donné les défis actuels posés aux frontières est et sud-est du pays qui viennent s’ajouter aux défis anciens posés aux frontières ouest et sud-ouest. L’acquisition de vecteurs AEW&C et le renforcement des capacités nationales en matière de drones permettraient une meilleure utilisation des avions (notamment les SU30 MKA) et des hélicoptères avec un taux d’attrition moindre.
*La source russe: www.military-informant.com