Le général Medjdoub condamné à trois ans de prison par le tribunal de Constantine
Le général-major Djamel Kehal Medjdoub, ex-chef de de la Direction générale de la sécurité et de la protection présidentielle (DGSPP), a été condamné mercredi 2 décembre à trois ans de prison ferme.M. Medjdoub a été jugé à huis clos par un tribunal militaire à Constantine dans le cadre de l’affaire de tentative d’intrusion supposée dans la résidence du président Bouteflika, à Zéralda (Alger) où des coups de feu ont été tirés en juillet dernier. Le général-major dirigeait la DGSPP depuis un dizaine d’années et a été démis de ses fonctions suite à cet incident. La défense de Medjdoub a introduit un pourvoi en cassation.
On se rappelle que l’affaire dite de Zeralda a constitué un sujet d’actualité brûlant pour les médias durant le mois d’août. La presse a monté tout un scénario de « coup d’Etat » contre le président Bouteflika. Une campagne de désinformation a été lancée sur le Net visant à déstabiliser l’Algérie. Finalement nous apprendrons plus tard que c’était un pétard mouillé. Un jeune lieutenant a simulé un attentat contre la résidence présidentielle pour accélérer sa promotion ! Ce lieutenant a été condamné et radié. Ses supérieurs ont également été condamnés. Cette affaire a coûté par ailleurs leur poste au directeur de la Justice militaire, le général-major Laïd Guendouz et au procureur général du Tribunal militaire de Blida.
La condamnation de l’ancien patron de la Sécurité présidentielle vient clore tristement ce dossier. La condamnation à trois ans de prison ferme de cet ancien responsable peut paraître sévère. Comment en effet aurait-il pu prévenir le comportement infantile d’un de ses jeunes officiers, qui aurait été engagé dans ce service d’élite tout simplement en raison du fait que son père était un colonel retraité du DRS ? Curieusement, la condamnation du général Médjdoub n’a pas suscité de réaction de la part des généraux Nezzar et Toufik qui n’ont pas hésité tous deux à critiquer publiquement le verdict du tribunal d’Oran à l’encontre de leur ancien protégé le général Hassan…