Des doutes sur l’acquisiton du système S400 par l’Algérie
Le fait qu’un site russe donne l’information a relancé la question de l’acquisition du système de défense aérienne S400 par l’Armée algérienne. Selon un site d’informations russe, l’ANP aurait acquis le système de défense aérienne de longue portée S400 Triumph. Nous avons déjà donné cette information au conditionnel en mars 2014 mais cette fois-ci le fait qu’une source russe donne l’information a poussé plusieurs sites et forums algériens à reprendre la nouvelle comme si elle était officielle. Or, il n’en est rien. Un site d’infirmations russe peut se tromper en se basant par ailleurs sur des informations qui pourraient laisser entendre que l’armée algérienne a signé un contrat pour l’acquisition de ce système de défense. En effet, les chefs de l’armée algérienne auraient émis le souhait d’acquérir ce système de défense aérienne sophistiqué mais cela ne signifie pas qu’ils ont déjà signé un contrat dans ce sens.
Les spécialistes de défense avancent deux données pour émettre des doutes sur l’information avancée par le site russe et reprise par des sites algériens. D’une part, ils estiment qu’il est peu probable que l’Algérie soit approvisionnée pour ce système de défense avant un pays comme la Chine. D’autre part, ils expliquent que si l’Algérie avait signé un contrat pour l’acquisition de S400, elle n’aurait pas signé en même temps un contrat pour l’acuqisition d’un système de défense aérienne moins performant, à savoir le système Antey-2500. C’est d’ailleurs la signature du contrat pôur l’acquisition de ce dernier système qui a pu induire en erreur les journalistes russes. Les mêmes spécialistes estiment que l’acquisition du système de défense S400 par l’armée algérienne est une question de temps. Cette dernière pourrait l’avoir vers 2020 après que la Russie ait fini d’approvisionner ses forces aérospatiales et des clients prioritaires comme la Biélorussie, la Chine et l’Inde.
Le renforcement de la DAT constitue selon les experts militaires une nécessité dans le cadre de la stratégie de dissuasion et de sanctuarisation du territoire national contre toute attaque aérienne et/ou balistique d’envergure. Cependant, ces experts militaires estiment que cela ne doit pas faire oublier l’urgence d’un renforcement de l’armée de l’air par des moyens de transport et de combat à la hauteur des menaces auxquelles l’ANP pourrait faire face dans la conjoncture régionale actuelle. Si la modernisation des MI171 et la réception en cours des 42 MI28 constituent une source de satisfaction, ces experts insistent également pour le renouvellement de la 4e escadre d’appui et de pénétration (composée actuellement d’une vingtaine de bombardiers tactiques SU24 MK2 vieillissants) par de nouveaux bombardiers SU34 ainsi que pour l’acquisition rapide d’avions d’attaques légers pour le CAS et COIN si l’arrivée des YAK 130 devait prendre du retard.