Makri invité à la rencontre des Musulmans d’Amérique à Chicago
Le leader du MSP, Abderrazak Makri, a effectué un séjour aux Etats-Unis dans le cadre de la 14e rencontre des Musulmans d’Amérique qui a eu lieu du 25 au 28 décembre à Chicago. Abderrazak Makri a participé à cette rencontre à l’invitation de l’Association des Musulmans d’Amérique. Dans son programme, A. Makri devait donner plusieurs conférences sur des questions culturelles et politiques générales.
A.Makri a également profité de sa présence à Chicago pour rencontrer des membres de la communauté algérienne établie aux Etats-Unis et d’autres personnalités politiques et culturelles. On ne sait pas si A. Makri a eu l’occasion de rencontrer des officiels américains ni s’il a eu dans son programme l’intention d’aller à Washington ou à New York. Pour rappel, à l’instar d’autres responsables des partis d’opposition algériens, A. Makri a rencontré l’ambassadrice des USA à Alger. Les observateurs estiment que la participation d’Abderrazak Makri à la rencontre des Musulmans américains est une bonne occasion pour nouer des contacts internationaux et présenter une contribution algérienne au nécessaire renouveau de la pensée et de l’action musulmanes dans la conjoncture actuelle où de nombreux défis sont posés au monde musulman et où des actes affreux sont commis au nom de l’islam.
Cependant, certains observateurs restent sceptiques quant à la capacité d’Abderrazak Makri de jouer ce rôle au vu des contradictions qui continuent à caractériser la démarche politique de son parti face à la situation complexe qui prévaut en Algérie. Pour rappel, depuis l’arrivée d’Abderrazak Makri à la tête du MSP, ce dernier a quitté le gouvernement et s’est enfermé dans une posture d’opposition radicale laissant ainsi les institutions de l’Etat algériens à ceux qu’il appelle lui-même la « cinquième colonne ». Mais le pire, selon certains observateurs, c’est qu’en s’alliant à des partis comme le RCD au sein de la CNLTD, le MSP donne l’impression que sa volonté opportuniste d’arriver au pouvoir, nourrie par une fausse lecture du « Printemps arabe », est devenue plus forte que la volonté de réformer le système et la société. C’est ce qui pousse des militants et sympathisants du parti à penser de plus en plus que la direction actuelle du MSP s’éloigne de l’héritage légué par le défunt cheikh Mahfoud Nahnah.