Le contrat de gestion des services de l’eau avec Suez en cours d’évaluation

Le contrat de gestion déléguée des services de l’eau de la ville d’Alger, signé entre la société française Suez-environnement, l’Algérienne des eaux (ADE) et l’Office national de l’assainissement (ONA), qui expirera en août prochain, est en cours d’évaluation. C’est ce qu’a indiqué à la presse le ministre des Ressources en eau et de l’environnement, Abdelwahab Nouri, en marge de l’inauguration, lundi, du 12ème Salon international des équipements, des technologies, des services de l’eau et de l’environnement. Signé en 2005, ce contrat de gestion du réseau d’AEP et d’assainissement de la capitale et des wilayas environnantes a été renouvelé en 2011 avec une date d’expiration prévue pour août 2016.

Interrogé par la presse si ce contrat allait être renouvelé, M. Nouri a répondu que « nous sommes en train d’évaluer la situation. Sur la base de cette évaluation, une décision sera prise ». Selon lui, ce contrat a permis aux cadres algériens d’acquérir une « grande expérience » et une « maîtrise » de la gestion et du management, qui sont des avantages « qui nous faisaient défaut auparavant ». A rappeler que ce contrat a permis la création de la Société des eaux et d’assainissement d’Alger (SEAAL) de droit algérien dont les actions sont réparties entre l’ADE, l’ONA et Suez Environnement. Ces trois partenaires se sont associés pour fournir, à Alger, des services d’eau, d’assainissement et de gestion de la clientèle équivalents aux référentiels internationaux, avec un objectif consistant à offrir aux usagers un accès à l’eau potable 24h/24, 7j/7 et à améliorer significativement le service d’assainissement de la ville, ainsi que le transfert de savoir-faire de Suez Environnement aux équipes de SEAAL.

Grâce à ce partenariat et à d’autres similaires, a encore précisé le ministre, « nous avons consolidé le niveau de perfectionnement de nos cadres. C’est d’ailleurs l’un des résultats les plus positifs que nous pouvons en tirer ». Il a, toutefois, souligné que « ce ne sont pas tous les partenariats de gestion déléguée (signés avec des partenaires étrangers) qui ont réussi. C’est pour cela que je parle d’évaluation car nous ne pouvons pas nous projeter sur l’avenir sans que l’on ait les éléments nécessaires d’appréciation qui nous permettent de prendre la décision finale ». Il a cité l’exemple du contrat conclu en 2007 entre l’ADE et l’opérateur allemand Gelssen-Wasserpour pour la gestion déléguée des services de l’eau des wilayas d’Annaba et d’El Tarf, qui avait été résilié en 2011 : Ce partenariat a été un « fiasco » alors que celui de la ville de Constantine est « à peine moyen », tandis que celui d’Oran est « l’un des mieux réussis », a révélé le ministre. (APS)