A l’initiative de l’Algérie, le Conseil de sécurité adopte une résolution exigeant un cessez-le-feu à Gaza
25.03.2024. A l’initiative de l’Algérie, appuyée par les autres membres élus, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, lundi, par un total de quatorze voix pour, une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza pendant le mois de Ramadhan.
Cela fait suite à la proposition, par les membres élus du Conseil (Groupe des Dix), d’un nouveau projet de résolution après l’échec de la proposition américaine, vendredi dernier. L’Algérie a mené d’intenses négociations ces deux derniers jours, au cours desquels elle a rédigé une proposition succincte traitant des éléments les plus complexes, y compris un cessez-le-feu immédiat conduisant à un cessez-le-feu permanent, la libération de tous les détenus et la garantie de l’acheminement de l’aide humanitaire et des besoins médicaux.
La résolution insiste sur la nécessité urgente d’étendre l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils et de renforcer leur protection dans l’ensemble de la bande de Gaza, et exige à nouveau la levée de toutes entraves à la fourniture d’une aide humanitaire à grande échelle, conformément au droit international humanitaire. Le projet de résolution adopté constitue un précédent dans l’action du Conseil de sécurité, illustrant l’habileté de la diplomatie algérienne et sa maîtrise des rouages du travail dans l’enceinte des Nations Unies. En effet, c’est la première fois que tous les membres élus présentent un projet au Conseil sur la question palestinienne.
Ainsi, c’est la première fois depuis le début de l’agression barbare menée contre la bande de Gaza, il y a plus de cinq mois, que le Conseil parvient à adopter une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat pour stopper le bain de sang à Gaza, qui compte plus de 32.000 martyrs et plus de 74.000 blessés, des femmes et des enfants en majorité. Le Conseil de sécurité n’avait pas adopté le projet de résolution proposé par l’Algérie le mois dernier suite au veto opposé par les Etats-Unis, tandis que l’Algérie, avec le soutien de la Russie et de la Chine, avait réussi à entraver l’adoption de la résolution biaisée proposée par Washington vendredi dernier (APS)