Abdelkader Messahel en visite de travail en Syrie
Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a réaffirmé dimanche à Damas la solidarité de l’Algérie avec la Syrie dans son épreuve, soulignant l’importance du dialogue et de la réconciliation pour sortir de la crise. M. Messahel a déclaré à son arrivée à Damas que sa visite de travail intervient « quelques jours après la célébration par le peuple syrien du 70e anniversaire de son indépendance qui hautement symbolique », car, a-t-il dit, « nous mesurons toute l’importance que revêt l’indépendance ».
L’Algérie a souffert du terrorisme mais « notre peuple et notre gouvernement sont restés debout face à ce fléau » à la faveur de « la réconciliation et du dialogue », a-t-il rappelé, réaffirmant la solidarité de l’Algérie avec la Syrie dans cette épreuve. « En Algérie, nous avons toujours privilégié la solution politique », a-t-il affirmé, soulignant l’importance pour la Syrie de réaliser la réconciliation nationale. « Tel est le message du peuple, du gouvernement et du président algérien à nos frères en Syrie », a ajouté le ministre. M. Messahel a, par ailleurs, précisé qu’il coprésidera lundi avec le ministre syrien de l’Economie et du commerce extérieur, Hammam El-Jazairi, la deuxième session de la commission de suivi algéro-syrienne en prévision de la tenue de la grande commission mixte à Alger.
Les observateurs s’interrogent sur le timing de cette visite officielle d’un ministre algérien à Damas et se demandent s’il ne s’agit pas d’une réponse diplomatique sèche au dernier communiqué du Sommet Pays du Golfe-Maroc. La visite du ministre syrien des affaires étrangères à Alger a été mal accueillie par le royaume saoudien. Le président Bouteflika a dépêché son ministre-conseiller Tayeb Belaïz à Riad pour clarifier la position algérienne mais en vain. Le dernier sommet entre les Pays du Golfe et le Maroc a fini par convaincre le gouvernement algérien qu’il n’a plus rien à espérer de ces pays. En dépêchant M. Messahel à Damas, l’Algérie cherche à se repositionner sur l’échiquier régional.