Abdelmadjid Tebboune nommé premier ministre
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a procédé mercredi à la nomination de M. Abdelmadjid Tebboune au poste de Premier ministre, en remplacement de M. Abdelmalek Sellal, a annoncé la présidence de la République dans un communiqué. Abdelmadjid Tebboune, nommé mercredi Premier ministre par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a occupé plusieurs postes ministériels durant sa longue carrière, dont le dernier était celui de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville. M. Tebboune, qui est également membre du Comité central du parti de Front de libération nationale (FLN), est né le 17 novembre 1945 à Mechria (wilaya de Nâama), est diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA), spécialité économie et finances (1965-1969).
Durant sa carrière, le nouveau Premier ministre a occupé les postes de ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur et des Collectivité Locales, Chargé des collectivités locales (1991-1992), ministre de la Communication et de la Culture (1999), ministre des Collectivités Locales (2000-2001) et ministre de l’Habitat et de l’urbanisme (2001-2002). En 2012, il revient au ministère de l’Habitat et de l’urbanisme. Son département ministériel est élargi en 2013 à la Ville. M. Tebboune a assuré depuis janvier dernier l’intérim du ministère du Commerce suite à l’absence prolongée pour maladie du défunt Bakhti Belaib. Avant d’occuper des postes ministériels, il a été secrétaire général des wilayas de Djelfa, Adrar, Batna et M’sila et wali d’Adrar, Tiaret et Tizi-Ouzou.
La nomination de Abdelmadjid Tebboune comme premier ministre n’a pas manqué de susciter les commentaires des observateurs de la scène politique. Pour ces derniers, la nomination d’une personnalité connue pour être très proche du président Bouteflika montre que la présidence continue d’avoir la haute main sur le processus de nomination aux fonctions régaliennes de l’Etat. Mais le choix d’un profil technocratique connu pour ses compétences montre selon les observateurs que le pouvoir s’inquiète de la gouvernance dans les prochaines années dans une conjoncture socioéconomique marquée par la crise pétrolière. Reste à savoir ce que la présidence va faire de Abdelmalek Sellal. Ce dernier sera-t-il nommé ambassadeur à Paris comme le chuchotent certains ? Et qu’adviendra-t-il de Ahmed Ouyahia, l’autre vainqueur du scrutin du 4 mai ? Retrouvera-t-il son poste de Directeur de cabinet à la présidence de la république ?