Aminata Traoré rend hommage au président Ahmed Ben Bella
L’ancienne ministre malienne de la culture et écrivaine, Aminata Dramane Traoré, a rendu dimanche un hommage appuyé au défunt président Ahmed Ben Bella qui, se souvient-elle, lui avait donné le sentiment que son combat était « nécessaire dans ce monde injuste et violent ». « J’ai le souvenir d’un père spirituel et je suis forte de cette relation que j’ai eue avec Ahmed Ben Bella qui m’a donné le sentiment que mon combat est nécessaire dans ce monde injuste et violent », a-t-elle indiqué, à l’ouverture à Tlemcen d’un colloque international sur l’œuvre du premier président de l’Algérie indépendante.
« A Bamako, lors du forum mondial sur l’Afrique, Ahmed Ben Bella a su démontrer que notre combat en Afrique (était) d’actualité et que le colonialisme n’était pas encore fini. Nous assistons, aujourd’hui, à la droitisation du monde et l’Afrique a de quoi s’inquiéter », a souligné Mme Traoré. Elle a dit s’estimer « l’héritière » du combat d’Ahmed Ben Bella pour un monde juste. « Je suis heureuse et fière de tenir le flambeau de la décolonisation, et je porte en moi une part de cette force qui le caractérisait », a-t-elle dit. L’ancienne ministre malienne a également tenu à rendre hommage à l’Algérie pour ses efforts visant à ce que s’instaurent la paix et la sécurité au Mali. L’Amérique et l’Europe ne jurent que par leurs intérêts. Nous, nous disons nos droits humains d’abord », a-t-elle indiqué, soulignant que « la passion d’Ahmed Ben Bella est toujours d’actualité ».
La présidente de séance, Sabeha Ben Mansour, a, de son côté, lu un message transmis aux participants au colloque par Jean Ziegler, de l’Université de Genève (Suisse) et également célèbre altermondialiste et président du conseil consultatif de l’ONU pour les droits de l’homme. Tout en s’excusant de son absence au colloque, Jean Ziegler a tenu à dire « merci à Ahmed Ben Bella » et que la « révolution algérienne est sans doute l’événement le plus important de la deuxième moitié du 20ème siècle », ajoutant que le peuple algérien combattant avait vaincu la plus grande puissance de l’époque (APS)