Amnesty International appelle à la retenue

La montée de la tension en Algérie en marge des appels à manifester ce vendredi 1er mars contre le cinquième mandat ne peut laisser indifférentes les ONG qui activent dans notre pays. L’ONG de défense des droits humains Amnesty International a tenu à réagir à ce qui se passe en Algérie en appelant les autorités à se retenir de toute répression contre les manifestants. Dans un communiqué rendu public ce mercredi, l’ONG estime que les forces de sécurité algériennes doivent s’abstenir de recourir à une force excessive ou inutile pour disperser des manifestants pacifiques qui protestent contre l’intention du président Abdelaziz Bouteflika de briguer un cinquième mandat.

 

«Tandis que la tension monte en même temps que la contestation, Amnesty International demande aux autorités algériennes de faire preuve de retenue, de respecter les droits des manifestants et de ne pas faire usage d’une force excessive ou inutile pour réprimer des manifestations pacifiques », a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. «À l’instant présent, le monde a les yeux braqués sur l’Algérie, et la façon dont le gouvernement choisira de répondre à ces manifestations sera un indicateur crucial de la force de son engagement à respecter les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique » a ajouté la responsable d’Amnesty International.

Le communiqué de cette ONG spécialisée dans la défense des droits de l’Homme sera sans doute suivi par d’autres émanant d’autres ONG qui commencent à s’intéresser à l’évolution de la situation en Algérie. C’est un secret de polichinelle que ces ONG qui se présentent comme politiquement « neutres » ne le sont pas vraiment et sont travaillées de l’intérieur par des courants et des officines qui cherchent par le biais de ces ONG à réaliser certaines de leurs missions comme récolter des renseignements, orienter les manifestations dans un sens ou un autre, médiatiser les positions de certains courants à l’exclusion d’autres dans le cadre de stratégies concoctées dans les laboratoires occidentaux comme cela s’est passé dans le cadre des « printemps arabes ».

Mustapha Senhadji