Abdelmadjid Attar conseille à l’Algérie d’investir davantage dans le GNL
L’expert dans les questions énergétiques et ancien PDG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar, s’est exprimé sur les questions urgentes ayant trait aux cours pétroliers et à la stratégie que devraient suivre les pays producteurs. Selon M. Attar, la reprise des cours de pétrole dépend également d’une réduction de la production des pays non-Opep lesquels ont vu leurs investissements pétroliers sérieusement affectés par la chute des cours pétroliers..Les producteurs non membres de l’Opep, notamment ceux des Etats-Unis, de la Russie, du Brésil, du Mexique et de la Norvège sont aussi affectés par la baisse des prix de pétrole, avec une chute de 50% de la rentabilité de leur production, relève M. Attar.
Face à cette situation, selon M.Attar, les producteurs hors-Opep seront obligés de réduire leur production, voire bloquer certains investissements. Ce qui devrait se traduire par la réduction du surplus actuel de l’offre et, donc, une reprise des cours du brut. Pour ce spécialiste, il est impossible que les prix du pétrole restent à des niveaux aussi bas car cela risque de mettre en danger toute l’industrie pétrolière mondiale.
M. Attar a également abordé les évolutions du marché gazier et a constaté que la chute des cours mondiaux de pétrole s’est répercutée sur les investissements liés aux activités d’exploration gazière pour non rentabilité. Selon cet expert, l’industrie gazière « a été déconnectée des fondamentaux du marché comme l’offre, la demande ou encore la géopolitique ». « Désormais, c’est la technologie qui déterminera la rentabilité des investissements », ajoute-t-il, soulignant, au passage, que l’Algérie dispose des atouts humains et technologiques pour préserver ses parts de marchés, notamment dans la région méditerranéenne. A cet effet, l’Algérie devrait investir davantage dans la production et le transport du GNL qui constitue, selon M. Attar, l’énergie de l’avenir. « A l’horizon 2030, les quantités de GNL commercialisées à travers le monde dépasseront celles du gaz naturel », prévoit-il, rappelant que les Etats-Unis sont le premier consommateur de ce produit dérivé du gaz (APS)