Baddari plaide pour la transformation de l’université en réservoir pour la création de Start-up

06.02.2023. L’université constitue un « réservoir pour la création de start-up et la promotion de la sphère économique et sociale », a affirmé la semaine dernière à Médéa, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, qui était accompagné du ministre de l’Economie de la connaissance, des start-up et des micros-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid.

« En plus de sa mission pédagogique classique, l’université assure depuis quelques temps, une autre mission tout aussi importante, celle de contribuer au renforcement des capacités économiques du pays à travers le développement et la création de start-up », a indiqué le ministre, lors d’une visite de travail et d’inspection à Médéa. Il a fait savoir, à cet égard, que  » l’université demeure un réservoir inépuisable permettant de fonder des start-up capables de créer de la richesse et de l’emploi, outre leur participation à l’essor socio-économique du pays « , a soutenu M. Baddari. « L’intérêt accordé à ce segment a, pour finalité, de bâtir une économie forte basée sur l’innovation et la création », a-t-il dit, assurant que l’université « compte devenir la locomotive du développement économique ».

Le ministre de l’Economie de la connaissance, des start-up et des micros-entreprises, M. Yacine El Mahdi Oualid, a fait part, de son coté, d’une « augmentation substantielle » des projets innovants et de création de start-up au niveau national, à la faveur des mesures prises dans ce sens par son ministère et le département de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique afin d’accompagner l’élite universitaire. « L’accompagnement assuré aux start-up et aux micro-entreprises, que ce soit sur le plan du financement des projets ou de l’assouplissement des procédures de création et de délivrance des labels, a pour objectif de stimuler l’entrepreneuriat et d’encourager notre élite universitaire à rester dans le pays et à réussir sur le plan professionnel », a précisé M. El-Mahdi Oualid.

Selon le ministre de l’économie de la connaissance, 15% de la totalité des start-up créées en Algérie ont été réalisées par des détenteurs de doctorat qui ont préféré investir dans ce nouveau créneau. Ce chiffre, a-t-il estimé, « témoigne, aussi, du sérieux des projets conduits par ces universitaires et leur désir de réussite ». L’élite algérienne établie à l’étranger participe à hauteur de 10% des start-up qui ont vu le jour jusqu’à présent, a relevé El-Mahdi Oualid, en faisant observer, d’autre part, que la contribution de l’élément féminin est égale à celle des hommes. Les deux ministres avaient procédé, à l’entame de leur visite d’inspection et de travail, à l’inauguration d’un complexe des start-up à l’université « Yahia Fares », ainsi que d’un studio d’enseignement à distance, localisé au sein du campus universitaire de Ouzera, à l’Est de Médéa (APS)