Boughali insiste sur l’élaboration de lois claires et transparentes pour la profession médiatique

Ibrahim Boughali Président de l'assemblée populaire nationale (APN) , Photo pris le 5 févrie 2022

28.12.2022. Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, a mis l’accent, mercredi à Alger, sur la nécessité d’élaborer des lois claires et transparentes pour permettre aux médias de jouer leur rôle, à savoir informer la société. 

Président l’ouverture d’une journée d’étude sur « les règles du service public dans la législation médiatique en Algérie » organisée au siège de l’APN, M. Boughali a expliqué que « la nouvelle vision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à reconstruire des systèmes intégrés adhérant tous au processus d’édification d’une société moderne au sein de laquelle les médias jouent un rôle majeur, en tant que l’un des plus importants moyens d’éclaircissement et de progrès sociétal, nécessite des lois claires et transparentes pour l’exercice de la profession, permettant à ses acteurs d’être à la hauteur des aspirations de la société« .

Boughali a indiqué que « les nouveaux textes régissant les médias proposent l’élaboration d’un statut particulier définissant les conditions d’exercice de la profession, ainsi que ses droits et devoirs ». Il s’agit aussi de la « mise en place d’un Conseil d’éthique et de déontologie de la profession de journaliste qui prendra en charge l’élaboration d’une charte protégeant, à la fois, le journaliste et la société, du risque des médias tendancieux, du discours de discrimination et de haine, et de la diffusion d’idées contraires aux constantes et à la morale », a-t-il ajouté. Ces textes interviennent dans un contexte où « l’espace médiatique regorge désormais de supports médiatiques permettant à tout un chacun d’être journaliste rapporteur d’informations », a fait observer, M. Boughali qui a mis l’accent sur la nécessité « d’examiner minutieusement cette matière médiatique qui souffre de crédibilité, en la traitant à travers le cahier des charges du secteur de l’audiovisuel qui devrait mettre fin à l’anarchie numérique dans le domaine médiatique ».

Le président de l’APN a également réaffirmé « le rôle des médias dans la défense de l’Algérie, de ses acquis et de ses intérêts, de l’unité de ses composantes, la préservation des principes et des constantes de la nation, la consécration des courants de la pensée et la mise en valeur de la diversité culturelle », soulignant l’importance pour ce secteur (médias) d’avoir des « ressources financières durables afin de pouvoir poursuivre son rôle dans l’orientation et la formation de l’opinion publique nationale ». Il est signaler que cette journée d’études a eu lieu quelques jours seulement après la mise sous scellés des locaux de Radio M et de Maghreb Emergent et l’interpellation du directeur des deux organes de presse, Ihsane El Kadi. Le pouvoir gagnerait plus en crédibilité en mettant ses actes au diapason de son discours. La définition légale des conditions d’exercice de la profession médiatique, en ce qui con cerne notamment les droits et devoirs des médias publics et privés, est certes nécessaire mais elle ne doit pas constituer un prétexte à des pratiques de musèlement d’une autre ère qu’on croyait révolue en Algérie (APS, Algérie solidaire)