Boukadoum réaffirme le droit du peuple palestinien à l’autodétermination

Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a appelé, jeudi à partir de New York, l’Assemblée générale de l’ONU à agir rapidement et à prendre des mesures palpables pour amener l’entité sioniste à cesser son agression contre la peuple palestinien sans défense, et à mettre en œuvre les décisions onusienne qui garantissent aux Palestiniens leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Dans son allocution au nom du Groupe arabe à l’ONU, que l’Algérie préside en mai, lors de la réunion d’urgence de l’AG de l’ONU sur la situation au Proche orient et la question palestinienne, M. Boukadoum a indiqué que « cette réunion intervient à la lumière de la situation chaotique dans laquelle vivent nos frères Palestiniens, suite aux crimes barbares et à l’agression sauvage commis à l’encontre d’un peuple dont le seul tort est d’avoir refusé de se soumettre à la logique de spoliation de ses terres et à la politique du fait accompli ».

L’immunité accordée à l’occupant « ne fera qu’envenimer la situation », a-t-il fait remarquer, ajoutant que cette initiative commune initiée par l’Algérie au nom du Groupe arabe et par le Niger au nom de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), pour la tenue d’une réunion d’urgence de l’AG, suite à l’incapacité du Conseil de sécurité à cristalliser une position consensuelle pour mettre fin à l’escalade sioniste lors des deux séances tenues les 16 et 18 mai courant, a pour objectif  d »‘amener l’ONU à assumer ses responsabilités qui lui incombent en vertu de la Charte ». Dans ce sillage, a-t-il dit, et « face à la gravité de la situation, le groupe arabe appelle à la fédération des efforts de toutes les forces vives afin d’assurer une cessation immédiate de l’agression et une prise en charge rapide de la crise humanitaire catastrophique dans tous les territoires palestiniens occupés, tout en œuvrant pour la création du climat et des conditions propices à la reprise du processus de paix, afin de mettre fin au conflit et à l’occupation de tous les territoires palestiniens, selon les références internationales pertinentes ». Le Groupe arabe a également plaidé pour « une condamnation claire et explicite des tueries systématiques ciblant les Palestiniens, loin de la politique des deux poids deux mesures, tout en demandant des comptes aux responsables des crimes perpétrés contre les Palestiniens sans défense », appelant le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres à « déclarer l’état d’urgence humanitaire » en vue de permettre à la communauté internationale de contribuer efficacement à l’allégement des souffrances des civils palestiniens et à agir pour la reconstruction de la Bande de Ghaza, sous blocus injuste depuis 15 ans.

Après avoir salué la résistance du peuple palestinien et son engagement pour ses droits légitimes, M. Boukadoum a affirmé que cette résistance se heurte à « l’inaction de l’ONU, notamment son Conseil de sécurité, à œuvrer pour trouver une solution juste et globale à la question palestinienne qui alimente l’instabilité au niveau régional et menace la paix et la sécurité internationales ». Et de souligner qu’il « ne saurait y avoir de solutions à la cause palestinienne sans le traitement des causes profondes de tout le conflit, en mettant fin à l’occupation des territoires palestiniens et en permettant au peuple palestinien d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’établissement de son Etat indépendant avec Al-Qods comme capitale ». Dans ce sillage, le Groupe arabe a indiqué que la ville occupée d’Al-Qods « reste la capitale éternelle de l’Etat de Palestine et fait partie intégrante du territoire palestinien occupé », mettant l’accent sur « la nécessité de préserver le statut juridique et historique existant et ses lieux saints, islamiques et chrétiens, y compris la Mosquée Al-Aqsa » (APS)