Bouteflika appelle à tenir l’armée à l’abri des surenchères politiciennes
Le président Bouteflika n’a pas raté l’occasion de la célébration du 1er novembre pour répondre à ses détracteurs qui demandent l’intervention de l’armée pour mettre fin à ce qu’ils considèrent une situation de « vacance du pouvoir » pour une raison d’incapacité médicale. Pour le président Bouteflika, on n’a pas le droit de chercher à impliquer l’ANP dans les affaires politiques. « Cette institution républicaine doit donc être tenue à l’abri des surenchères et des ambitions politiciennes », a souligné le président de la République, ajoutant que « l’ère des périodes de transitions est révolue en Algérie dont les institutions politiques ont été sauvegardées aux prix de dizaines de milliers de martyrs du devoir national ».
A cet égard, le président Bouteflika a rappelé que « le pouvoir se conquiert désormais aux échéances prévues par la Constitution, auprès du peuple souverain qui l’attribue par la voie des urnes, à la lumière de programmes concrets qui lui seront proposés ». On l’aura compris, les opposants qui réclament un « coup d’Etat médical » sont mis devant le défi de participer au jeu politique suivant les règles fixées par le pouvoir s’ils veulent goûter un jour au plaisir de ce pouvoir.
Si les appels récurrents de certains opposants à l’adresse de l’armée en vue de démettre le président de la république s’apparentent effectivement à un appel à peine déguisé pour un coup d’Etat, les observateurs estiment que le message du président Bouteflika ne répond pas complètement aux inquiétudes des citoyens qui n’ont pas entendu leur président depuis plusieurs années et qui ont des raisons de s’interroger sur les véritables personnages qui gouvernent le pays.