Bouteflika réaffirme la légitimité de la nationalisation des biens vacants
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé lundi que l’Algérie avait pris des mesures légitimes en vue d’intégrer au domaine de l’Etat les biens individuels et collectifs demeurés vacants au lendemain de l’indépendance. « Cette démarche a une relation avec ce que fit le colonisateur, au cours des années quarante du siècle dernier, des biens des populations de notre pays, elle a induit une mesure irréversible qui fait désormais partie intégrante de notre législation contemporaine », a souligné le chef de l’Etat dans un message à l’occasion du 54e anniversaire de l’indépendance.
Le président de la République a rappelé que, « pour avoir tant souffert des horreurs de la guerre, notre peuple a, dès l’indépendance, affirmé son attachement farouche à sa souveraineté et proclamé aussi son profond désir de paix ». « Le primat de la souveraineté nationale a été rapidement concrétisé à travers des décisions historiques successives, décrétées au sujet des terres agricoles, des ressources minières, et du système financier local, en même temps qu’il a été graduellement mis fin à toute présence militaire étrangère à travers le pays », a-t-il soutenu.
Pour rappel, des associations de pieds-noirs et des hommes politiques français sont revenus à la charge ces derniers mois pour remettre sur la table la question des biens laissés vacants par les pieds-noirs ayant quitté l’Algérie en 1962. Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault a récemment déclaré que des discussions avaient eu lieu entre les deux gouvernements à ce propos.