Convergence entre Washington et Alger sur la résolution de la crise libyenne
Les Etats-Unis et l’Algérie convergent sur la résolution de la crise en Libye, a déclaré le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, indiquant que les Etats-Unis souhaitaient travailler avec l’Algérie sur des objectifs communs au Sahel. « L’Algérie a la même perspective que le gouvernement américain concernant la situation » en Libye a déclaré Joey Hood dans un entretien à l’APS. » Nous sommes donc déterminés à travailler ensemble sur cet objectif commun qui consiste à discuter avec nos alliés et nos partenaires de la manière exacte dont nous pouvons promouvoir les conditions nécessaires au retrait des forces étrangères le plus rapidement possible et à la tenue d’élections générales le 24 décembre afin que la souveraineté puisse être rendue au peuple libyen le plus rapidement possible », a-t-il indiqué au terme de sa première visite en Algérie.
Et d’ajouter » l’Algérie à travers son compétent ministre des Affaires étrangères , M. Ramtane Lamamra a une voix très importante sur cette question et qu’elle sera écoutée dans la région et au-delà », assurant que les Etats-Unis « attendaient avec intérêt (de travailler) avec le gouvernement algérien sur ce sujet important ». Joey Hood a indiqué que son pays discutait de ce dossier avec plusieurs de ses alliées à l’instar de la Turquie et des pays européens ainsi qu’avec la Russie, et spécialement les libyens affirmant que » le retrait de toutes les forces étrangères et la cessation de toutes les interventions militaires étrangères » est une priorité absolue » pour l’administration américaine.
« C’est au gouvernement qui sera élu en décembre de décider de son propre chef des relations qu’il veut entretenir avec d’autres pays sans ce type de pression représentée par des forces militaires sur son propre territoire », a-t-il dit. Concernant le rôle que pourraient avoir certains acteurs militaires en Libye après la période de transition, le secrétaire d’Etat adjoint américain a répondu qu’il s’agissait d' »une décision qui appartient aux Libyens et au peuple libyen uniquement ». M. Hood a loué, par ailleurs, le rôle de l’Algérie au Mali qui s’est soldé en 2015 par la conclusion d’un accord de paix et de réconciliation, affirmant que les Etats-Unis attendait avec intérêt « de travailler avec le gouvernement algérien pour essayer de faire avancer les objectifs de cet accord » (APS)