Création mi-octobre courant d’une plateforme dédiée aux start-up

Le ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie de la connaissance et des start-up, Yacine Oualid a annoncé samedi à Alger plusieurs mesures en faveur des jeunes créateurs de start-ups, dont le lancement le 15 octobre prochain d’une plateforme dédiée à l’identification des projets innovants et à l’obtention du label « start-up » et des avantages fiscaux. S’exprimant lors de l’ouverture des travaux de la conférence nationale des start-up organisée au Centre international des conférences intitulée « ALGERIA DISRUPT 2020 », M. Yacine Oualid a indiqué que « son département ministériel s’apprête à lancer le 15 octobre prochain une plateforme numérique ouverte à tous les jeunes porteurs de projets innovants afin de s’identifier et de pouvoir obtenir le label start-up institué par un décret exécutif ». Cette plateforme qui permet, selon le ministre délégué de lever toutes les entraves bureaucratiques et facilite les procédures de création des entreprises de type start-up, offrira toutes les possibilités aux jeunes de bénéficier des avantages fiscaux, de lever des financements et d’adapter leurs besoins, ainsi que d’être en contact permanent avec son département ministériel.

Outre le lancement officiel du fonds des start-up, annoncé par le Président de la République Abdelmadjid Tebboune, lors de son discours inaugural de la conférence, le secteur des start-up sera renforcé, a fait savoir M. Yacine Oualid par un certain nombre de mesures qui seront prises pour la promotion de l’écosystème des start-up, assurer un meilleur encadrement règlementaire et d’assoir des mécanismes de financement et des structures d’accompagnement tels que les incubateurs et accélérateurs. Dans ce cadre, l’intervenant a rappelé les dispositions prises dans le cadre de la loi de finance complémentaire 2020 dont la mise en place du système de financement participatif qui assure aux créateurs des start-up les moyens d’accéder au financement de manière plus flexible et adapté. « L’Algérie est le premier pays en Afrique à avoir introduit le financement participatif », a tenu à souligner le ministre délégué tout en rappelant les avantages fiscaux concédés par l’Etat pour les entrepreneurs qui lancent des start-up telles que la suppression des taxes (TVA, TAP et l’IBS) dans le but d’orienter les efforts de ces créateurs vers l’innovation.

Avec l’aide, notamment du ministère de la Justice, le département ministériel chargé de l’économie de la connaissance et des start-up compte aussi enrichir, selon le ministre délégué, l’aspect réglementaire portant sur la forme juridique des sociétés de type start-up. Evoquant le fonds des start-up lancé aujourd’hui, il a expliqué que ce mécanisme de financement agira en tant que fonds d’investissement et capital risque qui va permettre d’apporter des fonds propres en faveur des projets innovants à fort potentiel de croissance. La création de ce fonds appelé ASF (Algerian Start-up Fund) est le fruit d’un travail de collaboration entre le ministère délégué de l’Economie de la connaissance et des start-up et de six entreprises publiques (Sonatrach, BDL, CPA, BEA, BNA, Cnep-Banque), a relevé, en outre, M. Oualid. Outre la création d’un label « Startup », « Incubateur » et « Projet innovant » qui seront attribués après la mise en place du Comité national de labellisation, le ministre délégué a fait part à cette occasion de la création d’accélérateur avec le ministère de l’Energie et Sonatrach qui donnera la possibilité aux porteurs de projets d’accéder à des mécanismes d’accompagnement, de coaching, de formation et de financement qui sera effectif à partir du 1er novembre prochain au niveau du site technologique des Grands Vents (Ouled Fayet) à Alger et qui portera le nom « A-Venture » (APS)