Des compagnons de lutte rendent hommage à la mémoire du militant pro-palestinien Mohamed Boudia
24.06.2023. Les participants à l’hommage rendu au moudjahid de la Révolution algérienne et martyr de la cause palestinienne, Mohamed Boudia, 50 ans après sa mort, ont réaffirmé, mercredi à Alger, que cet homme qui a terrifié l’entité sioniste en dehors des territoires palestiniens, était le témoin de la cohésion algéro-palestinienne.
Dans le premier numéro de « Djounoud Edhakira » (soldats de la mémoire), organisé par l’Association « Mechaâl Echahid » en coordination avec l’ambassade de l’Etat de Palestine en Algérie, consacré au martyr Boudia, le premier conseiller de l’ambassade de Palestine, Bachir Abu Hatab, a évoqué les qualités de ce militant qui a voué sa vie à la juste cause palestinienne. Le coordonnateur général du comité populaire algérien de solidarité avec le peuple palestinien, Mohamed Tahar Dilmi a affirmé que Mohamed Boudia demeurera « l’icone de libération et de militantisme, un fin connaisseur du conflit arabo-sioniste, ce qui a fait de lui un exemple de fierté pour tout algérien solidaire avec la cause palestinienne ».M.Dilmi a indiqué que le chahid Boudia « a été assassiné pour avoir épousé la cause palestinienne et défendu les valeurs de liberté et la fierté arabe et palestinienne ».
Le moudjahid et ancien colonel de la DGPS, Mohamed Tahar Abdeslam, a évoqué le parcours militant du chahid Boudia dans les rangs de la Guerre de libération nationale et sa contribution dans plusieurs opérations à l’extérieur de la Palestine ayant terrifié les sionistes qui, avec l’aide des services de renseignements européens, l’ont assassiné dans un attentat à la voiture piégée commis à Paris le 28 juin 1973″. Il a rappelé que le Chahid portait de nombreux surnoms, dont « l’homme aux cent visages », « le fantôme » et autres, qui lui ont été attribués par le Mossad, service de renseignement de l’entité sioniste, alors qu’il était connu au sein des cellules des Fedayin relevant du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et sous « le nom d’Abou Dhaya ». Avant de se joindre au combat pour la libération de la Palestine, Mohamed Boudia fut un militant actif pour la libération de l’Algérie dans les rangs du FLN auquel il adhératrès tôt en France. Le 25 août 1958, il fut l’artisan de l’opération « Mourepiane » dans la banlieue de Marseille et fut arrêté avant de s’évader de la prison d’Angers en 1961.
D’autres témoins, à l’image de Mohamed Rabia, un des compagnons du chahid dans le théâtre algérien, ont retracé le parcours culturel et artistique du martyr Boudia qui a contribué, aux côtés de Mustapha Kateb et d’autres, dans la troupe artistique du FLN. A la fin de la rencontre, les participants ont appelé à la nécessité de réhabiliter le martyr Boudia dont la vie et le parcours culturel et militant restent inconnus auprès de beaucoup d’Algériens d’autant plus que le combat de Mohamed Boudia est toujours d’actualité et peut inspirer les nouvelles générations d’Algériens qui savent que plus que jamais l’Algérie et la Palestine sont condamnées à s’allier dans la mesure où les deux pays et les deux peuples sont également visés dans leur intégrité par les mêmes adversaires que sont le sionisme, l’impérialisme et la réaction arabe (Algérie solidaire)