Des contacts entre l’Algérie et la BEI pour un éventuel emprunt
L’Algérie va-t-elle recourir à l’emprunt international pour financer ses programmes de développement dans le contexte actuel de crise pétrolière ? C’est une perspective qu’on ne peut exclure si on se réfère aux déclarations de Román Escolano, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI) en charge des activités de la banque au Maghreb, qui a affirmé que des contacts sont en cours avec les responsables algériens. La solvabilité de l’Algérie malgré l’érosion de ses ressources financières explique le fait que la BEI affiche sa disponibilité à accorder un prêt à l’Algérie.
Dans un entretien accordé au site «econostrum.info», le vice-président de la BEI a indiqué que même si les autorités algériennes «poursuivent jusqu’à présent une politique de non recours à l’endettement extérieur, Il existe aujourd’hui une volonté des deux parties de changer les choses». Román Escolano, qui a confirmé l’existence de contacts entre les deux parties, précise que « nous restons en communication en permanence avec les autorités algériennes.» Il a affiché son enthousiasme pour cette opération en affirmant que «des changements » pourraient intervenir au courant de 2016. Dans le même sillage, le responsable de la banque européenne explique que la BEI connaît bien le pays et les interlocuteurs », ce qui pourrait faciliter davantage «l’entente sur un projet à la hauteur des attentes de l’Algérie», a-t-il ajouté.
Si les contacts avec la BEI débouchent sur des négociations en vue de conclure un accord de prêt, ce serait la seconde fois que l’Algérie recourt à l’emprunt international pour financer ses programmes de développement. En effet, l’Algérie s’est tournée récemment vers la Chine pour financer la réalisation du futur grand port du centre qui sera implanté à Cherchell, projet évalué à plus de 3 milliards de dollars et dont l’ouvrage a été confié à une entreprise chinoise. Le recours au financement extérieur pour financer les programmes de développement continue de diviser la classe politique et les experts économiques en Algérie.