Des étrangers interpelés pour avoir tenté d’infiltrer les manifestations
La dispersion de la manifestation des étudiants de mercredi dernier et les heurts qui ont opposé les forces de l’ordre et des groupes de voyous à la fin de la manifestation du vendredi à Alger ont été exploités par des médias et des sites malintentionnés pour lancer une campagne de désinformation visant l’Algérie. Selon les observateurs, la police algérienne, qui a jusqu’ici fait preuve d’un grand professionnalisme, se doit de continuer sur cette voie pour ne pas donner des prétextes aux parties qui cherchent à semer le chaos en Algérie. De leur côté, les militants du mouvement populaire seront appelés dans les prochains jours à faire preuve d’une plus grande vigilance pour éviter les provocations de nature à altérer le caractère pacifique de leur mouvement. Dans ce contexte difficile, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a rendu public un communiqué dans lequel elle indique : « Durant ces semaines, des étrangers venus spécialement pour attiser les tensions et pousser les jeunes à recourir à des formes d’expression radicales, en vue d’exploiter leurs images via les médias et sur les réseaux sociaux, ont été identifiés et interpellés et leurs desseins dévoilés. Certains ont même été arrêtés en possession d’équipements sensibles, de substances psychotropes à effet hallucinogène, en quantités importantes et qui agissaient en réseaux et sur des points ciblés« .
Dans le même communiqué, on apprend que les services de police « ont eu également à déjouer des projets criminels d’envergure, tels que l’arrestation d’un groupe de terroristes fortement pourvus en armes et de munitions qui planifiaient de commettre des exactions contres les citoyens, profitant de la densité humaine générée par la mobilisation« . La DGSN a fait savoir que les investigations entreprises ont permis d’établir que « certaines armes détenues par ces criminels ont servi pour des assassinats perpétrés contre des membres des services de sécurité durant la décennie noire« . La DGSN a, à cet effet, « veillé à ce que ces évènements se déroulent dans le respect des droits de l’homme, sans distinction aucune, en assumant la tâche combien difficile, de préserver l’intégrité physique et morale des manifestants avec de grands risques de débordements, mettant en danger leurs vies et celles de leurs familles« . En ce sens, le forces de police engagées à tous les niveaux, ont aussi œuvré pour que la gestion de ces foules soit menée, de manière à assurer la sécurité des personnes et des biens, tout en veillant à ce que le service public, continue à assumer ses missions normalement, dans l’intérêt général, notamment celui du citoyen, quelle que soit sa position ou ses besoins.
Le communiqué de la DGSN estime que » l’évolution de la situation, démontre jour après jour, que « des ennemis du peuple, de son Histoire et de ses acquis, sont déterminés à faire basculer la rue pour mettre en exécution leurs desseins malveillants, dont certains connus par leur alarmisme irrationnel, n’ont pas hésité à altérer calomnieusement l’intervention légale et cohérente des forces de l’ordre, pour en faire une action de répression ». Pour la DGSN, « l’intelligence et la sagesse du peuple, qui a su prouver depuis le début des manifestations pacifiques, son amour pour sa patrie et son attachement à ses institutions, le professionnalisme des médias nationaux, et le sens de responsabilité des familles algériennes, soucieuses du sort de leurs enfants, sont plus que jamais interpellés et mis en garde contre ce qui se trame insidieusement derrière la véritable mobilisation citoyenne. » Il est clair qu’une révolution populaire pacifique de cette envergure ne pouvait pas laisser indifférentes les forces internes et externes qui n’ont pas intérêt à ce que l’Algérie puisse sortir de cette crise plus forte et plus unie. C’est pourquoi la vigilance doit être plus que jamais au rendez-vous aussi bien du côté des manifestants que du côté des forces de l’ordre pour éviter les provocations et les dérapages susceptibles d’embraser le pays.
Mustapha Senhadji